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Le Maroc n’épargne aucun effort pour faire de la Conférence mondiale sur les changements climatiques (COP 22) «une COP d’actions», a affirmé jeudi dernier à Rome le secrétaire général du ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime, Mohamed Sadiki. S'exprimant devant les participants à la 33e conférence de la FAO pour le Proche-Orient (NERC 33), M. Sadiki a souligné la nécessité d'«œuvrer ensemble» pour traduire l’intérêt accordé à la question alimentaire dans l’accord de Paris sur les changements climatiques en plans d’action pour aider les agriculteurs dans les pays en développement à s’adapter à ces changements.
C’est dans ce cadre que Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, avait lancé le mois dernier en marge du Salon international de l'agriculture au Maroc (SIAM) l’initiative «Triple A» visant à inscrire l'adaptation, l'agriculture et l'Afrique parmi les priorités de la COP 22, a ajouté M. Sadiki. Cette initiative, a-t-il expliqué, vise à garantir des financements aux projets, en particulier ceux liés à l’adaptation de nos agricultures aux changements climatiques, œuvrer à l’augmentation de la productivité agricole et augmenter le pouvoir de séquestration du carbone dans les sols africains. M. Sadiki a fait observer que ladite initiative bénéficiait, depuis son lancement, du soutien de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de plusieurs pays et acteurs, appelant les pays frères participant à cette 33e session à appuyer cette démarche marocaine.
Abordant l’impact des changements climatiques sur le secteur agricole, il a indiqué que le Proche-Orient et l’Afrique sont les plus touchés, c'est pourquoi, a-t-il dit, «nous sommes appelés à élargir notre coopération et traduire les initiatives et les accords conclus lors du Sommet de Paris en des mesures concrètes». «La lutte contre les changements climatiques doit inéluctablement passer par cette région. Relever le défi nécessite de notre part un intérêt particulier afin de renforcer la coopération Sud-Sud dans les secteurs agricole et environnemental», a-t-il dit. Après avoir noté que l’agriculture dans la région MENA est confrontée à un double défi, à savoir garantir la sécurité alimentaire tout en protégeant l’environnement face aux changements climatiques, le secrétaire général a indiqué que ces enjeux «nécessitent des changements approfondis dans notre façon d’appréhender et de voir l’avenir de notre agriculture afin de la rendre durable».
Concernant l'ordre du jour de cette conférence régionale, M. Sadiki a rappelé le début, l'année dernière, de la mise en place au Maroc d'un modèle de croissance bleue en coordination avec la FAO. Le Royaume est un pays modèle au regard du lancement de deux initiatives relatives à la lutte contre la pénurie de l’eau dans la région et la promotion de la petite agriculture, a-t-il ajouté, affirmant sa contribution active au dialogue régional et à d’autres formes d’échanges d’expertises en relation avec ces initiatives. M. Sadiki s’est félicité de l’appel lancé par la FAO en vue de l’augmentation du volume des investissements pour améliorer la productivité agricole dans la région et l’octroi d’un financement supplémentaire de la FAO au profit des petits agriculteurs.
Une délégation du ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime a pris part aux travaux de cette 33e Conférence régionale pour le Proche-Orient (NERC 33), qui a pris fin vendredi dernier.
Des ministres de l’agriculture des pays de la région et des pays observateurs, les représentants d’agences des Nations unies, des organisations intergouvernementales et non gouvernementales ont participé aux travaux de cet évènement qui s’est penché sur diverses questions relatives à la contribution du bétail à la sécurité alimentaire au Proche-Orient et en Afrique du Nord, la mise en place de l’initiative «croissance bleue» et l’autonomisation des petits exploitants agricoles et des femmes.
Par ailleurs, une rencontre a été organisée en marge de cette session sous le thème «La route de Marrakech-COP 22». Au cours de cette rencontre, Martin Frick, directeur de la Division climat, énergie et régimes fonciers (NRC) à la FAO, a réitéré «le soutien total» de l’agence onusienne à l’organisation de la 22e session de la Conférence des parties (COP 22) prévue à Marrakech en novembre prochain.
