Les membres du Conseil de sécurité se sont félicités du package conclu entre le Maroc et le Secrétariat de l’ONU au sujet de la Minurso, dans le cadre de son mandat, réaffirmé dans ses résolutions successives, a déclaré, mardi à New York, l’ambassadeur, représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations unies, Omar Hilale. «Les membres du Conseil de sécurité se sont félicités du package conclu entre le Maroc et le Secrétariat au sujet de la Minurso, dans le cadre de son mandat, réaffirmé dans ses résolutions successives, et ont exprimé leur pleine satisfaction pour la fin de la crise, datant de mars dernier», a souligné M. Hilale dans une déclaration à la presse, à l’issue d’une réunion de consultation du Conseil de sécurité sur la Minurso.
Le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, et la représentante spéciale et chef de la Minurso, Kim Bolduc, viennent de présenter un briefing au Conseil de sécurité (CS) sur la Minurso, a dit le diplomate marocain, ajoutant que lors de cette réunion, les membres du CS «ont félicité le Maroc pour les efforts investis afin de parvenir à cet accord». «Ils ont aussi salué l'engagement réaffirmé du Maroc pour la mise en œuvre de cet accord et ont remercié le Royaume pour avoir contribué à la continuité du fonctionnement normal de la Minurso, malgré la crise», a indiqué l’ambassadeur, représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations unies.
Répondant à une question sur le retour du Maroc à l’Union africaine (UA), M. Hilale a affirmé que «plusieurs pays félicitent le Royaume pour sa décision de réintégrer l’UA», ajoutant que lors de cette réunion, il a été souligné que «cette démarche aidera à créer un nouveau momentum au sein de l’Union africaine et une nouvelle atmosphère dans notre région du Maghreb». L’ambassadeur a rappelé, dans ce contexte, que pas moins de 28 pays membres de l’Union africaine ont adressé une motion au Président de la République du Tchad, et Président en exercice de l’UA, Driss Déby Itno, dans laquelle ils ont salué la décision du Maroc, membre fondateur de l’Organisation de l'unité africaine, de réintégrer l’UA et demandé en même temps la suspension prochaine de la fantomatique «rasd».
Pour rappel, le représentant permanent de la France auprès des Nations unies, François Delattre, avait souligné, mardi peu avant le début de la consultation du Conseil de sécurité de l’ONU sur la Minurso, que «les discussions entre le Maroc et les Nations unies ont porté leurs fruits, puisqu’un accord entre les deux parties a été conclu», et ce, dans le cadre d’«une dynamique clairement positive». «Il existe clairement une dynamique positive aujourd’hui, comme nous l’avons constaté il y a 15 jours. Les discussions approfondies entre les autorités marocaines et les Nations unies ont porté leurs fruits puisqu’un accord entre les deux parties a été conclu», avait déclaré le diplomate français, en précisant que cet accord «a permis d’ores et déjà à un premier groupe de 25 membres civils de la Minurso de revenir au quartier général à Laâyoune».
La France, avait-il affirmé, est «très attachée à ce que la Minurso puisse parvenir à la pleine fonctionnalité», estimant que «les progrès accomplis jusqu’à présent sont des pas significatifs dans cette direction qu’il est important d’encourager». «D’ores et déjà le chemin menant à la pleine fonctionnalité est bien engagé aujourd’hui», avait ajouté M. Delattre. Tout en rappelant que «nous allons continuer à apporter tout notre soutien au processus politique conduit par les Nations unies visant une solution juste, durable et mutuellement acceptable», le représentant permanent de la France auprès des Nations unies a tenu à réitérer que Paris considère «à cet égard que le plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007 constitue une base sérieuse et crédible pour une solution négociée». Il a, d’autre part, noté «qu’il existe une dynamique vertueuse positive en cours, puisque le Maroc a annoncé son intention de réintégrer l’Union africaine, ce qui constituerait une contribution importante à l’intégration croissante du continuent africain. Une Afrique unie est, en effet, un facteur de paix, de stabilité et de développement pour le continent comme pour le reste du monde».