Menu
Search
Vendredi 10 Mai 2024
S'abonner
close
Vendredi 10 Mai 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Le Maroc fait marche arrière dans le classement mondial du capital humain

Le Maroc pointe à la 98e place sur 130 pays en termes de capital humain, selon «The Human Capital Report 2016» que vient de publier le Forum économique mondial. Il arrive derrière des pays comme le Botswana (96e), le Cameroun (92e), la Zambie (90e) et le Ghana (84e) mais devant la Tunisie (101e), l’Algérie (117e) et la Mauritanie qui ferme la marche du classement mondial. En 2015, le Royaume s'était adjugé le 95e rang.

Le Maroc fait marche arrière dans le classement  mondial du capital humain
Le pays continue à faire pâle figure au niveau international dans le domaine du capital humain.

Le Maroc paie le prix de son retard dans le développement de son système éducatif. Le pays continue, en effet, à faire pâle figure au niveau international en termes de capital humain, comme le relève le dernier rapport du Forum économique mondial (World Economic Forum-WEF) sur le capital humain. Le Royaume pointe à peine à la 98e place sur 130 pays qu’a couverts «The Human Capital Report 2016» que vient de publier le WEF. Même des pays comme le Botswana (96e), le Cameroun (92e), la Zambie (90e), l'Égypte (86e) ou le Ghana (84e) font mieux que lui. Le Maroc a pu toutefois passer devant ses voisins maghrébins, à savoir la Tunisie (101e), l’Algérie (117e) et la Mauritanie qui ferme la marche du classement mondial.

Le Maroc, qui rétrograde de trois rangs par rapport à 2015, se défend également mal à l'échelle de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), puisqu’il est surclassé par 10 pays sur 15 couverts par l'indice. Le WEF indique dans son rapport que le Bahreïn (46e), Qatar (66e) et les Émirats arabes unis (69e) ont surperformé le reste des pays de la région. Cependant, note le document publié en langue anglaise, par rapport à leurs niveaux de revenu, ces pays ont des possibilités supplémentaires pour renforcer leur performance du capital humain.

Le rapport fait aussi remarquer que la zone MENA est l'une des régions les plus disparates, puisque l'indice y couvre trois niveaux de groupe de revenus, allant de ceux qui sont en ligne avec d'autres pays à revenu élevé en Europe occidentale à ceux qui sont plus en ligne avec les pays les plus performants en Afrique subsaharienne.

Le WEF relève plusieurs problèmes qui affectent le groupe d'âge 0-14 ans dans certains pays de la région MENA. Il s’agit notamment des écarts entre les sexes dans l'enseignement secondaire et la forte incidence du travail des enfants dans certains pays de la région, ce qui risque d'impacter durablement la population active de la prochaine génération. De même, indique-t-il, le chômage des jeunes continue d'être répandu parmi le groupe d'âge 15-24 ans dans la région, atteignant son plus haut niveau à 33% en Jordanie et 38% en Tunisie. Le Maroc fait en outre pâle figure, côté qualité de l’emploi. En effet, le rapport souligne que dans des pays tels que le Maroc, la Turquie, l'Égypte et l'Afrique du Sud environ un tiers de la population est «économiquement inactive». Le rapport note que l’emploi régulier est plus élevé dans les pays tels que la Suède, l'Islande, la Suisse et l'Allemagne et que plus d'un quart de tous les travailleurs au Bhoutan (91e), Vietnam (68e) et Colombie (64e) sont des travailleurs indépendants. En outre, 30% des travailleurs en Éthiopie (119e) et 22% en Indonésie (72e) sont sous-employés.

En moyenne, sur la base des données disponibles à partir de l'indice du capital humain, le WEF estime que, globalement, environ 53% de la population en âge de travailler sont actifs.
Par ailleurs, le WEF insiste sur la nécessite de coordination au niveau international pour résoudre les problématiques liées au capital humain. «Les investissements et la planification du capital humain à long terme est non seulement cruciale au niveau de chaque pays, mais exige de plus en plus une coordination au plus haut niveau international pour se placer au-dessus de la concurrence à somme nulle et préparer la main-d'œuvre mondiale pour relever les défis du 21e siècle». Ce qui permettra surtout de minimiser les risques et de débloquer des opportunités pour les individus et les économies dans leur ensemble, dans un contexte marqué par les questions de mobilité des talents mondiaux et des migrations. 

Lisez nos e-Papers