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Le renforcement des capacités au cœur de la rencontre à Casablanca du réseau des Gouvernements et cités locaux d'Afrique

Le Réseau des directeurs financiers et le Réseau des secrétaires généraux de l’organisation panafricaine des Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLU Afrique) discutent à Casablanca, du 17 au 19 novembre, du partenariat public-privé et de l'évaluation des compétences des collectivités territoriales.

Le renforcement des capacités au cœur de la rencontre à Casablanca du réseau des Gouvernements et cités locaux d'Afrique

L'organisation panafricaine Citée et gouvernements locaux uni d’Afrique (CGLU Afrique), basée à Rabat, a choisi Casablanca pour tenir deux réunions importantes de ses instances parallèles. Il s'agit des rencontres du Réseau des directeurs financiers de CGLU Afrique, Africa Finet et du Réseau des secrétaires généraux de CGLU Afrique, Africa ManageNet. Ces deux conclaves qui ont démarré hier et se poursuivent jusqu'à demain. Deux thèmes principaux sont au cœur des débats des maires et des responsables administratifs et financiers des collectivités territoriales africaines : «Les partenariats publics privés (PPP)» et «L’évaluation des coûts de compétences» pour les collectivités locales africaines.

Lors de la séance d'ouverture des travaux des deux rencontres, le secrétaire général de CGLU-Afrique, Jean Pierre Elong Mbassi, a insisté sur l'orientation à prendre par les gouvernements locaux d'Afrique (collectivités territoriales). En s'adressant aux maires, présidents des régions et autres responsables administratifs et financiers prenant part à ce rendez-vous panafricain, il a évoqué cinq impératifs à prendre en considération. Le premier concerne la nécessité de se doter d’une vision. Ce qui signifie qu'il faut être clair et agir selon un contrat préétabli avec les citoyens selon des règles de jeu claires. Le deuxième impératif provient de l'exigence de l'équité qui signifie le traitement des citoyens sur un pied d'égalité, les riches comme les moins riches. Pour cela, les administrations locales doivent avoir un code de déontologie contraignant avec des sanctions. La vision est le troisième impératif cité par le secrétaire général de CGLU-Afrique. Il s'agit d'une vision qui doit être expliquée et partagée avec les citoyens de la circonscription concernée.

Cela exige, explique-t-il, de recourir aux techniques du marketing afin de générer une image à véhiculer. Cependant, cette vision au niveau local doit prendre en compte les agendas internationaux tels que celui pour le climat, l'agenda 2030 pour le développement humain, l'agenda pour une nouvelle urbanisation... Le quatrième impératif est l'innovation. Il a ainsi invité les responsables locaux à faire preuve d'innovation, à nouer des partenariats avec les universités et à promouvoir la recherche et développement pour faire face aux problèmes et contraintes auxquels font face les collectivités territoriales. Pour M. Elong Mbassi, ces quatre impératifs dépendent d'un cinquième impératif, le professionnalisme sans lequel aucun objectif ne peut être atteint.

Par ailleurs, en plus des échanges à ce niveau, les participants ont également discuté de l'importance du partenariat public-privé pour apporter des réponses par les gouvernements locaux aux citoyens. Dans ce cadre, ils ont appelé à ce que les offres du privé soient plus adaptées et plus performantes. Le but étant de pouvoir accompagner les transformations structurelles que connaît l'Afrique. Il s'agit tout particulièrement de faire face à la croissance de la population africaine, mais aussi à l'urbanisation. Deux facteurs qui induisent une forte demande en infrastructures, en équipements et en réseaux divers, ce qui dépasse les capacités financières des collectivités locales. Sur un autre registre, les participants ont également insisté sur la formation des compétences et des ressources humaines. Dans ce cadre, la CGLU-Afrique a annoncé le lancement de l’Académie africaine des collectivités locales dirigée par Najat Zarrouk, ancien gouverneur, directrice de la formation des cadres au sein du ministère de l'Intérieur.

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