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Le téléphone fixe perd du terrain

Le parc global d’abonnés à la téléphonie fixe a atteint 2,22 millions en 2015, soit un recul de près de 11% sur une année. Ainsi, le taux de pénétration a diminué à 6,57% à fin 2015, contre 7,5% une année auparavant, selon le rapport 2015 de l'Agence nationale de réglementation des télécommunications.

Le téléphone fixe perd du terrain
L'utilisation du téléphone fixe poursuit sa chute en 2016. Le parc affiche une baisse annuelle de 8,6% à fin juin pour s’établir à 2,13 millions d’abonnés.

Pour la cinquième année consécutive, le marché de la téléphonie fixe poursuit une tendance baissière. Le parc global d’abonnés a atteint 2,22 millions en 2015 contre 2,49 millions en 2014, soit un recul de près de 11% sur une année, indique l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) dans son rapport annuel 2015, fraîchement publié. Ainsi, le taux de pénétration de la téléphonie fixe a diminué à 6,57% à fin 2015, contre 7,5% une année auparavant. «Ce recul s’explique notamment par l’évolution à la baisse du parc du fixe avec mobilité restreinte qui, avec 470.344 lignes, représente en 2015 un peu plus de 21% seulement du parc de la téléphonie fixe», indique l’ANRT. À noter que le parc du fixe avec mobilité restreinte affichait plus de 811.000 lignes en 2014.

Globalement, le parc du fixe était sur une tendance haussière jusqu’à 2010 où il avait atteint son pic avec plus de 3,74 millions d’abonnés pour un taux de pénétration d’environ 11%. Depuis, ce segment connait une baisse. «Cela montre notamment un changement des habitudes de consommation, avec un basculement progressif du fixe vers le mobile en raison, entres autres, de l’avantage de la mobilité totale», souligne l’Agence.
L'utilisation du téléphone fixe poursuit sa chute en 2016. Rappelons que les tableaux de bord du secteur des télécommunications pour le deuxième trimestre 2016, publiés en juillet dernier, indiquent que le parc fixe a marqué une baisse annuelle de 8,6% à fin juin pour s’établir à 2,13 millions d’abonnés, dont 362.661 en mobilité restreinte (en baisse annuelle de 40,6%). Par segment d’abonnés, la répartition du parc de la téléphonie fixe à fin 2015 montre essentiellement que la part des abonnés résidentiels s’est affaiblie au profit des abonnés professionnels. La part de ces derniers a presque doublé entre 2008 et 2015. Néanmoins, les abonnés résidentiels continuent de se positionner, largement, en tête du marché en accaparant 78% du parc devant les professionnels (21%) et les publiphones (1%).

Selon le rapport de l’ANRT, Itissalat Al Maghrib continue de dominer le marché de la téléphonie fixe. À fin 2015, cet opérateur en détenait 71,24%, devant Wana Corporate (26,73%) et Médi Télécom (2,03%). En outre, à l’instar du recul constaté dans le parc de la téléphonie fixe, le trafic sortant a connu une baisse sensible par rapport à 2014. En effet, le trafic voix sortant des réseaux de téléphonie fixe (dont le fixe avec mobilité restreinte) a atteint 3.493 millions de minutes en 2015, en baisse de près de 11% sur une année. L’usage moyen mensuel sortant par client fixe a connu, toutefois, une légère hausse de 2% pour atteindre 124 minutes par mois en 2015, contre 121 en 2014. Le prix des communications de la téléphonie fixe mesuré par le Revenu moyen par minute (ARPM) fixe s’inscrit également en hausse. Il a augmenté de 17% à 0,91 DH (hors taxes) par minute à fin 2015 au lieu de 0,78 DH une année auparavant.

Notons enfin que le rapport 2015 de l’ANRT indique en particulier que 2015 a été l’année de l’Internet, l’Internet mobile, surtout. Enregistrant une croissance annuelle de plus de 45%, le parc Internet frôle les 14,5 millions d’abonnés, portant son taux de pénétration à 42,75% de la population, un niveau record. Cette croissance a été stimulée par le dynamisme de l’Internet mobile, particulièrement les services combinant voix et data, suite notamment à l’amélioration des offres sans engagement. À fin 2015, le nombre d’abonnés au mobile affiche, néanmoins, une baisse d’un peu plus de 2% sur une année à 43,08 millions d’abonnements. Le taux de pénétration de la téléphonie mobile a ainsi reculé, mais reste fort, se situant à 127,27%. 

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