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Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Les biens d'équipement carburent à deux chiffres

N'en déplaise au gouvernement, les importations repartent à la hausse. Après une période prolongée d’accalmie, voire de baisse, elles marquent une progression globale de 4,2% et de 10,3% hors produits énergétiques à fin avril 2016, contre une chute de 11% une année plus tôt. Cette progression est en partie alimentée par les achats de biens d'équipement (+15,6%), mais également de demi-produits (+9,4%). C'est la preuve que la machine économique tourne, malgré la morosité ambiante.

Les biens d'équipement carburent  à deux chiffres
À l’exception des produits énergétiques et des produits bruts, tous les groupes de produits à l’export se sont accrus.

Les achats du Maroc à l’étranger repartent à la hausse. Après une baisse franche (-4,6%) en 2015 et une accalmie au début de cette année, les importations marocaines semblent reprendre le chemin de la croissance. Au terme des quatre premiers mois de 2016, elles ont, en effet, crû de 4,2%, se chiffrant à 129,4 milliards de DH, selon les résultats préliminaires des échanges extérieurs publiés par l’Office des changes. D'autant que ce taux de progression ne dit pas tout.

Hors produits énergétiques, les importations enregistrent une augmentation de 10,3%, soit 10,6 milliards de plus par rapport à fin avril 2015. Et puisque rien ne garantit un prolongement de cette période de grâce marquée par un niveau bas des prix du brut à l’international, la facture pétrolière pourrait à tout moment se renchérir et mener à une envolée des importations et donc à une aggravation du déficit commercial. Et ce, outre le fait que le bon comportement des exportations n’est pas pérenne, puisque soumis à des aléas de la conjoncture internationale notamment en Europe, marché de prédilection du «made in Morocco», et aux fluctuations des prix de certains produits à l’export, notamment les phosphates et dérivés.
Ainsi, à l’exception des produits énergétiques (-25,6% à 15,68 milliards) et des produits bruts (-11,7% à 6,14 milliards), tous les groupes de produits ont connu un accroissement, dont la plupart à deux chiffres, à fin avril dernier.

Cette hausse des importations a, toutefois, un côté bénéfique qui consiste en la nette progression des achats des biens d'équipement (+15,6% à 34,38 milliards), mais également des demi-produits (+9,4% à 31,51 milliards).
L’amélioration des importations des biens d'équipement a concerné notamment les véhicules et matériels pour voies ferrées ou similaires (+1,29 milliard), les chaudières, turbines et leurs parties (+760 millions de DH) et les voitures industrielles (+13,2%). La preuve que l'investissement n'est pas réellement en berne.
Les achats des produits finis de consommation ont également nettement progressé (+15,9% à 25,85 milliards), dont les voitures de tourisme (+55,7% à 4,66 milliards) et les parties et pièces pour voitures et véhicules de tourisme (+23,5% à 1,81 milliard). Les approvisionnements en produits alimentaires ont, quant à eux, augmenté de 3,7% à 15,78 milliards, dont le sucre brut ou raffiné (+13,5% à 1,17 milliard).
S’agissant des exportations, elles ont avancé de 3%, totalisant 76,9 milliards à fin avril 2016. Ce résultat provient de la dynamique des expéditions du secteur automobile (+14,9 à 18,91 milliards) et dans une moindre mesure de celles du secteur textile et cuir (+4,8% à 12,02 milliards) et de l’agriculture & agroalimentaire (+3% à 18,33 milliards), note l’Office des changes.

En revanche, les ventes de phosphates et dérivés ont cédé à la baisse (-6,6% à 12,78 milliards). D'où un impact sensible sur le comportement global des exportations, puisque hors phosphates et dérivés, elles se sont améliorées de 5,1%.
De ce fait, le déficit commercial s’est creusé de plus de 3 milliards, se situant à 52,5 milliards, et le taux de couverture a reculé à 59,4% à fin avril 2016, contre 60,1% un an plus tôt.

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