Menu
Search
Dimanche 05 Mai 2024
S'abonner
close
Dimanche 05 Mai 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2006

Les législatives de 2016 illustrent la capacité de l’État, des acteurs politiques et des citoyens à s'approprier l'opération démocratique

Le Forum civil démocratique marocain relève que l'engagement des partis en compétition et des parties supervisant les élections à respecter les dispositions de la loi reflète l'évolution et le dynamisme de la scène politique nationale. Pour lui, les infractions constatées lors de la campagne électorale comme le jour du scrutin restent ordinaires.

Les législatives de 2016 illustrent la capacité de l’État, des acteurs politiques  et des citoyens à s'approprier l'opération démocratique
Le scrutin du 7 octobre s'est déroulé sous la supervision de près de 4000 observateurs.Ph. Saouri

Les élections législatives du 7 octobre ont été marquées par la rareté des cas de corruption et l'absence de tension sécuritaire, ce qui illustre la capacité de l’État, des acteurs politiques et des citoyens à s'approprier l'opération démocratique, a affirmé, dimanche à Rabat, le directeur du Centre des études et de recherches en sciences sociales (CERSS), Abdallah Saaf.

S'exprimant lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation d'un rapport du Forum civil démocratique marocain (FCDM) sur l'observation des élections législatives du 7 octobre 2016, M. Saaf a relevé que, malgré la persistance de certains types de communication et de publicité électorales et une prévalence de la personne du candidat sur les programmes électoraux, l'engagement des partis en compétition et des parties supervisant les élections à respecter les dispositions de la loi reflète l'évolution et le dynamisme de la scène politique nationale. M. Saaf a relevé que les infractions constatées lors de la campagne électorale comme le jour du scrutin restent ordinaires, citant la poursuite de la campagne électorale par certains mandataires de listes jusqu'au jour du scrutin, la non-conformité du nombre des électeurs inscrits avec celui des bulletins de vote, l'utilisation du téléphone portable lors de l'opération de vote et des comportements inappropriés envers les électeurs de la part de certains chefs de bureaux ou d'agents d'autorité.

S'agissant du taux de participation, il a relevé que le taux de 43% enregistré lors de ces élections reflète «la stabilité politique qui distingue le Maroc par rapport à ce qui se passe dans d'autres pays de la région», et ce malgré le risque de consacrer une désaffection électorale, si l'on compare avec les élections de 2007. Au niveau de la campagne électorale, l'expert a mis en exergue l'évolution significative au niveau de l'interaction et de la communication au sein des partis qui ont de plus en plus recours aux techniques de l'audiovisuel et aux réseaux sociaux, tout en relevant un dynamisme du débat politique et institutionnel. Tout en se félicitant de la forte participation des femmes à ces élections, M. Saaf a constaté en revanche certaines lacunes concernant la difficulté d'accès aux urnes pour les personnes en situation de handicap ainsi que certains cas d'ingérence de la part d'agents d'autorité dans les prérogatives des présidents des bureaux de vote.

Par ailleurs, le directeur du CERSS a noté que les conclusions du rapport du FCDM témoignent du «ferme engagement en faveur du choix démocratique et du recours par les acteurs aux mécanismes de délibération pacifique dans la gestion des affaires publiques». Fruit d'un partenariat entre le FCDM et le CERSS, ce rapport a été élaboré avec la participation de 800 observateurs ayant couvert les douze régions du Royaume. Cinquième rapport de ce type préparé par le FCDM depuis dix ans sur la base d'une approche volontaire et citoyenne, ce document comprend cinq axes, à savoir «La méthodologie d'observation, ses buts et sa philosophie», «Les caractéristiques du paysage politique», «Le cadre juridique», «La campagne électorale» et «Conclusions et recommandations». 

Lisez nos e-Papers