Menu
Search
Samedi 27 Avril 2024
S'abonner
close
Samedi 27 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Les mines de nickel, une terre fertile pour la chimie verte

Habituellement synonymes de pollution, les mines de nickel de l'archipel français de Nouvelle-Calédonie, dans l'océan Pacifique, pourraient bien permettre le développement d'une filière de chimie verte, grâce à des plantes capables d'extraire et de stocker les métaux dans leurs feuilles.

No Image

Sur les flancs du gigantesque gisement de nickel du Koniambo, au nord de la Nouvelle-Calédonie, une parcelle enclose abrite les plantations du laboratoire de Chimie bio-inspirée et innovations écologiques (ChimEco) dépendant de l'organisme français de recherche CNRS que dirige Claude Grison. «Ces plantes se sont adaptées à leur milieu. Elles sont hyper accumulatrices de métaux, qu'elles récupèrent dans le sol avant de les stocker dans leurs parties aériennes (feuilles). Elles font de la phytoextraction», explique Grison. Le règlement européen REACH, qui sécurise la fabrication et l'utilisation de substances chimiques dans l'industrie, allonge la liste des métaux interdits, présents dans les catalyseurs traditionnels. «Cela explique le fort intérêt que suscitent nos travaux auprès des industriels à la recherche d'alternatives.

D'autant que ces catalyseurs biosourcés se révèlent plus efficaces que les catalyseurs classiques», indique Claude Grison. Elle a démarré ses recherches en 2004, en travaillant avec des plantes accumulatrices de zinc dans le Gard, qui ont permis le dépôt d'un brevet cinq ans plus tard par le CNRS. La découverte du nickel remonte à 1864 sur cet archipel, où la première usine de traitement a démarré son activité en 1879, à Nouméa. Sur la parcelle expérimentale de Koniambo, le choix s'est porté sur un arbuste, appelé «Grevillea exul exul», très utilisé pour la revégétalisation des sols miniers et accumulateur de manganèse. La Nouvelle-Calédonie est la 2e réserve mondiale de nickel après l'Australie, devant le Brésil et la Russie. 

Lisez nos e-Papers