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Les ministères de l’Emploi et des Affaires de la migration planchent sur l’insertion professionnelle des migrants

Le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration et le ministère de l’Emploi et des affaires sociales entendent renforcer leur coopération dans le but de garantir une meilleure intégration des migrants dans la société marocaine. Parallèlement, une étude est lancée pour évaluer l’impact de la stratégie nationale d’immigration sur la vie des migrants, trois années après son lancement.

Les ministères de l’Emploi et des Affaires de la migration planchent sur l’insertion professionnelle des migrants
Une étude est lancée pour évaluer l’impact de la stratégie nationale d’immigration sur la vie des migrants.Ph. Kartouch

Seuls 2% des migrants au Maroc disposent d’un travail régulier. Pourtant 70% disposent d’un diplôme et 95% sont âgés de moins de 30 ans. C’est ce qu’a révélé une étude élaborée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en 2011 et rendue publique jeudi dernier à Rabat. Pour remédier à cette situation, Anis Birou, ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration, planche actuellement sur le renforcement de la synergie avec le ministère de l’Emploi dans le but de garantir une meilleure intégration des migrants dans la société marocaine. Par ailleurs, une étude est lancée pour évaluer l’impact de la stratégie nationale d’immigration sur la vie des migrants.

Trois années après le lancement de cette stratégie, il est temps de faire un bilan pour voir dans quelle mesure elle a atteint ses objectifs.
Selon Anis Birou, les résultats de cette étude seront dévoilés au mois de septembre prochain. En attendant, le département de M. Birou et le ministère de l’Emploi œuvrent de concert pour une meilleure insertion des migrants dans le marché du travail. «Ce qu’il faut savoir, c’est que l’un des axes majeurs de la stratégie d'immigration porte sur l’emploi et la protection des droits des travailleurs migrants. C’est un volet que l’on trouve également dans la stratégie nationale de l’emploi», souligne Anis Birou dans une déclaration accordée au «Matin» en marge de la conférence internationale sur l’amélioration de la gouvernance de la migration organisée hier à Rabat.

En effet, le grand challenge pour le Maroc aujourd’hui réside dans la capacité de ce dernier à élaborer un système intégré faisant de la migration un véritable outil de développement, dans l’objectif de surmonter les défis relatifs à l’exploitation et l’abus des migrants peu qualifiés. Sachant que 70% d’entre eux disposent d’un diplôme. C’est ce que révèle en tout cas une étude menée par l’OCDE au Maroc en 2011 et rendue publique lors de cette conférence. D’après cette enquête, le Maroc accueille des migrants de 116 nationalités dont 40 sont africaines. L’étude révèle par ailleurs que la majorité des migrants subsahariens installés au Maroc ont un niveau d’instruction supérieur, alors que ceux qui ne disposent d’aucun niveau d’instruction ne représentent que le tiers soit 31,7%. Pourtant et malgré leur bon niveau d’instruction et leur jeune âge – l’étude indique que 95,4% des Subsahariens ont moins de 36 ans – ces migrants sont la proie du chômage. En effet, 70% d’entre eux sont sans ressources, alors que 20% recourent à la mendicité pour survivre. Ainsi, ceux qui disposent d’un travail régulier ne dépasseraient pas 2% ! S’agissant du secteur d’activité des migrants subsahariens, il se limite au travail domestique pour 38% des femmes et le bâtiment pour 34% des hommes. Le reste des migrants en activité travaillent dans le domaine de l’agriculture, l’artisanat et les petits commerces. 

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