L’artiste-peintre Karim Marrakchi présente une quarantaine de ses œuvres à partir du 20 octobre dans son lieu de création, au quartier CIL à Casablanca. Toute une scénographie sera créée autour de l’univers fantasmagorique de l’artiste. Son lieu de création a été transformé en un véritable parcours des sens afin de permettre aux visiteurs d’être au plus près de la vérité de son œuvre. Architecte de formation, l’artiste a depuis son plus jeune âge affectionné l’art de la peinture. Restée longtemps silencieuse au fond de lui, cette passion a pleinement explosé lors de sa première année d’architecture à Paris. Suivant les cours d’arts plastiques du professeur Henri Martin, il consacre le plus gros de ses journées à explorer tous les recoins des thèmes étudiés. Durant les années où il ne peint pas, il écrit beaucoup, son besoin de s’exprimer prenant le dessus sur sa personne. Puis, en 2009, il commence à se consacrer pleinement à la peinture. Influencé par l’expressionnisme allemand, il dessine, d’abord, avant de laisser les couleurs s’exprimer en toute liberté.
Son parcours d’architecte l’a beaucoup aidé à construire et concevoir des tableaux. Il l’a également aidé à donner le sens d’équilibre et d’unité qui lui a permis de se projeter dans l’espace avec plus de facilité et de justesse. Selon Azzouz Tnifass, critique d’art, «les tableaux de Karim Marrakchi sont d’une construction persévérante. La gourmandise de couleurs est servie sous contrôle, celui de l’architecte, qu’il est». Racontant ses tableaux, Faten Safieddine, critique d’art aussi, dit que «chaque œuvre est un conte visuel que peuplent d’étranges personnages et tout un bestiaire symbolique (chats, chiens, poules, chevaux, oiseaux, tortues, poissons et autres), campés dans des mises en scène loufoques ou oniriques». L’exposition de Karim Marrakchi promet d’être un parcours promenant les visiteurs dans l’univers qui le raconte et qu’il raconte. Toute une scénographie sera créée autour de l’univers fantasmagorique de l’artiste. En effet, Myriem Baadi et Malak Marrakchi, casablancaises de sang, londoniennes de cœur, ont collaboré sur ce projet afin de créer un nouveau genre autour de la peinture et de l’appréhension de celle-ci par le spectateur. Elles ont transformé le lieu de création de Karim Marrakchi en un véritable parcours des sens, afin de permettre aux visiteurs d’être au plus près de sa vérité.