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Messieurs les ministres, Messieurs les ambassadeurs, Éminents professeurs, Chers confrères, Mesdames et messieurs,
Je tiens à vous remercier, au nom du Groupe le Matin, d’avoir afflué aussi massivement pour assister avec nous à cette rencontre, la première dans une série de colloques qui s’étaleront sur l’année sous la bannière d’une plateforme que nous avons décidé de baptiser le Moroccotoday forum. Un Forum qui permettra de décrypter et d’analyser différents aspects de la marche de notre pays sous l’égide de Sa Majesté le Roi
Mohammed VI.
Le Maroc avance, il le fait à une grande vitesse sous la direction de son Roi. Nous vivons une évolution dans tous les domaines, mais une évolution qui s’assimile à une révolution tellement elle fait avancer les choses à une vitesse inédite dans l’histoire du Royaume.
Mais notre révolution à nous est une révolution réfléchie, planifiée, encadrée et qui a un cap bien défini. Son cap n’est rien d’autre que la préparation d’un avenir meilleur pour le citoyen marocain.
Elle n’est pas anarchique, elle n’est pas sans objectif, elle n’est pas le fruit du hasard, ni d’un concours de circonstances. Elle a une feuille de route bien définie que nous suivons depuis dix-sept ans. Certes, il y a eu à un moment ou à un autre une accélération pour aller plus vite pour rattraper un temps perdu, ou une temporisation pour bien opérer un virage, et ne pas le rater. Nous avons aussi fait des petits détours pour ne pas passer par un chemin accidenté, mais nous avons toujours maintenu le cap.
Tout cela, Mesdames et Messieurs, parce que nous avons un grand pilote. Un pilote qui a la confiance, le soutien inébranlable et l’adhésion la plus totale de tous ceux qui font le voyage sous sa conduite. C’est cela la force du Royaume. Il a l’avantage d’avoir un leadership qui va au-delà de l’amélioration de l’actuel pour aller vers la préparation de l’avenir. Ainsi est le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Il y a dix-sept ans, notre Souverain héritait d’un Royaume certes stable et uni, mais qui était dépassé par les changements rapides s’opérant autour de lui. La politique politicienne, l’idéologie pure et simple, le débat philosophique sur le mode de vie idéal avaient cédé la place à une guerre sans merci pour la survie économique, être ou ne pas être compétitif telle était la question. Nulle place pour les affinités idéologiques, et nulle place pour les affrontements claniques, la bataille pour la survie s’était recentrée sur le positionnement économique.
Sa Majesté le Roi a assumé la charge, tellement lourde à l’époque, de repositionner son pays sur l’échiquier économique mondiale. Pour ce faire, le Souverain entama alors une grande marche vers l’installation des bases de construction nécessaires à toute économie solide et compétitive : les infrastructures. En parallèle, des chantiers de refonte des structures juridiques et administratives furent lancés pour atteindre une harmonie entre les lois, les procédures administratives et les infrastructures de base et celles d’accueil de l’investisseur.
Mais tout cela ne pouvait atteindre l’objectif suprême que Sa Majesté le Roi avait fixé pour son pays sans une véritable politique de développement du capital humain. Une politique sociale basée sur l’épanouissement de l’être humain, une réconciliation du citoyen avec son environnement, la préparation des jeunes aux métiers de l’avenir, et surtout l’intégration de la femme dans la vie active de son pays, sans oublier, bien évidemment, la lutte contre l’analphabétisme et la déperdition scolaire.
Donner à la femme l’opportunité de s’affirmer en tant qu’acteur socio-économique est l’une des plus grandes et nombreuses réalisations du Souverain.
Au Salon international de l’agriculture de Berlin, j’avais rencontré une femme, présidente d’une coopérative de production de l’huile d’olive. Elle me dit avec émotion : «Vous savez monsieur le journaliste, Sidna nous a libérées… Vous savez qu’il y a quelques années, nos maris nous interdisaient de quitter la maison… Aujourd’hui, mon mari me respecte, me permet de voyager à l’étranger et m’y encourage… Car, aujourd’hui, grâce à Sidna, c’est moi qui apporte de l’argent à la maison…» Telle est la politique de Sa Majesté le Roi. Elle est toujours, et dans tous les domaines, basée sur une marche à deux pieds. Grâce au Souverain, le Maroc ne titube pas, il marche de manière ferme et décidée. Mais le Maroc de Mohammed VI est un pays qui vit dans son environnement géopolitique et géoéconomique. Il ne peut se permettre de faire le chemin seul, il a des frères, des amis et des voisins. Et dans la philosophie de règne du Souverain, il existe aussi des convictions et des valeurs inspirées à la fois par les valeurs humaines et les valeurs de notre religion.
La promotion des valeurs humaines, Sa Majesté le Roi en a fait sa cause depuis son accession au Trône, tant au niveau national qu’international. Le Maroc a toujours été le premier à apporter son soutien à ses frères, à ses amis et à ses voisins. Et en tant que Commandeur des croyants, Le Souverain a toujours œuvré pour la mise en œuvre d’une politique de solidarité humaine à l’international, qu’elle soit de nature politique, économique, sociale ou autre.
Il y a près de trois ans, j’étais à Dakar. J’étais installé dans une salle d’attente au cabinet de Son Excellence Monsieur Macky Sall, Président de la République sénégalaise, que je m’apprêtais à interviewer. Il y avait à côté de moi le cheikh d’une zaouïa… j’étais ravi de découvrir à quel point ce cher monsieur connaissait et aimait mon pays et mon Roi. À un certain moment de nos échanges, je l’avais interrogé sur les projets lancés conjointement par le Sénégal et le Maroc et ce qu’il en pensait. Il fit un petit sourire et me répondit : «Mon fils, tu es un grand journaliste et tu dois certainement connaître les projets, sinon, tu ne serais pas là attendant que Monsieur le Président t’accorde une interview. Je te dirai donc uniquement ce que je pense. Tout ce que fait le Roi du Maroc ici en Afrique, que ce soit sur le plan économique ou social, émane des valeurs prodiguées par Son Grand-Père le Prophète 3alayh assalat wassalam. La politique d’Amir Al Mouminine en Afrique est basée sur le hadith qui dit “L'un de vous n'est véritablement croyant que s'il aime pour son frère ce qu'il aime pour lui-même” et Sa Majesté qui développe son pays ne pouvait que partager avec ses frères son savoir-faire et leur apporter son soutien».
Cette lecture faite par ce grand cheikh m’a permis de voir les choses sous un autre focus, outre les spéculations géopolitiques ou géoéconomiques qu’on lit çà et là et qui tentent de décrypter la vision du Roi Mohammed VI pour le co-développement sous l’angle de la bataille politico-économique, la vision royale reste essentiellement l’expression des grandes valeurs humaines portées par le Souverain.
S’il a métamorphosé le Royaume, S’il a permis au pays d'éviter des dérives, S’il a su manœuvrer et naviguer habilement pour éviter au Maroc les dérapages qu’ont subis d’autres pays, s’il a consolidé les liens d’amitié et de fraternité avec nos frères africains, S’il bénéficie de l'estime et de la reconnaissance au niveau international, c’est surtout parce que l’ensemble des actions qu’il entreprend est motivé d’abord par son grand sens de l’humanisme.
Je vous remercie.
