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Bonne nouvelle pour les éleveurs de vaches laitières. La Fédération interprofessionnelle marocaine du lait (Fimalait) et le Centre de conseil agricole maroco-allemand (CECAMA) renforcent leur coopération au profit de cette filière. Les deux institutions ont signé le 15 décembre à Rabat une convention de partenariat. Son objectif : renforcer le dispositif de formation au profit des éleveurs de vaches laitières. «Cette convention revêt une importance majeure pour la filière laitière au Maroc puisqu’elle permettra aux agriculteurs de bénéficier de modules de formation pratique dans plusieurs segments en rapport avec l’élevage de vaches laitières», déclare au «Matin-Éco» Moulay M’Hamed Loultiti, président de la Fimalait. Selon lui, le CECAMA dispose des techniques agricoles les plus développées dans le domaine de la production des fourrages et l’élevage de bovins. «Le centre dispose de tous les outils nécessaires et pratiques pour dispenser aux agriculteurs une formation opérationnelle et de qualité.
Ainsi, les éleveurs auront la possibilité d’assister à des formations pratiques dans la ferme du CECAMA. L’objectif étant d’améliorer la production sur le plan qualitatif et quantitatif», explique Loultiti. La convention a été signée en marge du premier symposium maroco-allemand sur la chaine de valeur de la filière laitière.
4 milliards de litres de lait à produire à l’horizon 2020
La Fimalait qui a signé un contrat-programme avec l’État pour le développement de la filière à l’horizon 2020 exprime sa satisfaction de l’exécution de ce cadre contractuel. «L’exécution du contrat-programme avance très bien. Toutefois, je dois signaler que le problème qui peut se poser en perspective c’est la commercialisation du lait», affirme le président de la Fédération. En effet, le contrat programme a fixé un objectif de production de l’or blanc de 4 milliards de litres à l’horizon 2020. Problème : ce volume attendu dépasse en loin les besoins actuels du marché. «Il va falloir consentir plus d’efforts en termes de sensibilisation sur la consommation du lait pour ainsi pouvoir arriver à un équilibre entre l’offre et la demande. Aujourd’hui, nous produisons déjà quelque 2,4 milliards de litres et avec les efforts de modernisation de la filière, nous atteindrons facilement l’objectif de 4 milliards fixé dans le contrat-programme», détaille Loultiti. Selon les données de la Fimalait, la filière est constituée de quelque 300.000 producteurs laitiers, dont 90% de petite taille (moins de 10 vaches). Le contrat-programme de développement de la filière entend porter la production à 4 milliards de litres à l’horizon 2020, soit une hausse de 1,55 milliard de litres par rapport à 2015.
Chiffre d’affaires attendu : pas moins de 23 milliards de dirhams. «En dehors des investissements dans les grandes fermes productrices, l’encadrement et l’intégration des petits et moyens éleveurs dans une chaine de valeurs performante demeurent primordiaux pour atteindre ces objectifs ambitieux», précise la Fimalait.
Pour rappel, le CECAMA a été initié en 2013 par les ministères de l’Agriculture du Maroc et de l’Allemagne. Son objectif : augmenter les performances de l’agriculture et les valoriser tout en développant les compétences humaines dans le secteur agricole. Le Centre offre des formations dans plusieurs segments de l’agriculture notamment la production végétale, la mécanique et la gestion de l’entreprise agricole. En 2015, le
CECAMA affirme avoir renforcé son offre avec la mise en place de formations en élevage bovin. En plus des formations, le centre accompagne à travers ses plateformes de démonstration la production agricole de l’amont vers l’aval et soutient ainsi la valorisation des produits agricoles bruts par l’agro-industrie marocaine.
