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Éco-Conseil : Quels sont les principes de la flexibilité en entreprise ?
Karima Rihani : Les employés sont aujourd’hui à la recherche d’un bien-être pour plus de performance : ils cherchent des organisations qui sont en mesure de leur offrir surtout une flexibilité dans leur travail pour pouvoir concilier entre leurs engagements professionnels et leur vie personnelle. Ce besoin est présent surtout chez les femmes qui occupent des postes de responsabilité. Néanmoins, la flexibilité au travail nécessite une grande maturité aussi bien des salariés, qui doivent faire preuve d'engagement, que des entreprises, qui ne doivent pas entraver la liberté des collaborateurs en leur imposant de suivre des règles très strictes. De ce fait, la flexibilité interne est une norme dont le but est d’améliorer les conditions de travail des collaborateurs et leur épanouissement pour une meilleure productivité, loin des horaires stricts et stressants. Cela est possible grâce, notamment, aux progrès technologiques, aux tablettes et ordinateurs, entre autres, qui facilitent le travail à distance. L'autre enjeu de la flexibilité est de prendre soin de la santé mentale des salariés. Cela passe par l’organisation et la planification du travail en privilégiant le travail à distance, mais aussi l’organisation des congés des collaborateurs.
Existe-t-il des freins à la flexibilité au travail ?
Effectivement, les freins à la flexibilité émanent surtout des réticences des employeurs qui estiment qu’une bonne gestion du personnel est liée à la vérification de la présence physique des employés. Il s’agit d’un manque de confiance entre employeur et employé qui entrave cette souplesse au travail et qui donne lieu à des situations de stress permanent en l’absence d’une communication franche et gagnante. À titre d’exemple, un salarié sous la pression du contrôle va multiplier les congés maladies, car il n’arrive pas à trouver un équilibre entre son travail et sa vie personnelle. Alors que si le climat de confiance était installé et que l’employeur accordait plus de flexibilité au travail en facilitant l’organisation des congés, le collaborateur aurait été sans doute dans un état de repos moral et physique. J’ajoute aussi qu’entraver la liberté de ses employés en cherchant à tout contrôler augmente le stress et la fréquence de leurs conflits familiaux, ce qui nécessite de longues périodes de récupération.
Comment surmonter ces freins et quel est l’apport du coaching dans ce domaine ?
Aujourd’hui plus que jamais, les conditions de travail flexibles sont importantes pour attirer et retenir des profils talentueux. Pour dépasser ces freins, je pense que les chefs d’entreprises doivent travailler sur eux-mêmes et sur leur capacité à lâcher prise. Cela passe par plusieurs moyens, notamment à travers le coaching. Le coach chargé de cette mission travaille avec l’employeur sur certains axes, notamment :
• La communication et l’optimisation de la confiance au travail. Pour offrir des conditions flexibles à vos employés, vous ne devez avoir aucun doute que ces derniers feront leur travail.
• Les croyances limitantes du type : «Un salarié toujours présent est le plus productif». Cette idée reçue accompagnée d’une peur de lâcher prise chez les employeurs constitue un blocage à la flexibilité.
• Les causes du roulement dans l’entreprise. Si ce taux est élevé, cela risque de nuire à la chance de retenir un personnel qualifié, pour qui le besoin de travailler dans la flexibilité est essentiel.
• La définition des réflexes naturels et des traits de caractère des employés afin de réaliser une flexibilité adéquate.
