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L’Université Mohammed VI des sciences de la santé a abrité samedi dernier la première édition du Forum de la formation médicale continue (Formedfor). Cet événement, qui a été marqué par la participation de plus de 500 professionnels de la santé, était l’occasion de revenir sur la situation de la formation médicale au Maroc. «Bien que de nombreuses structures ont entrepris des initiatives louables en matière de formation continue dans le Royaume, cette formation n’est malheureusement ni efficiente, ni équitable, ni organisée. Une réflexion mérite d’être menée pour étudier l’éventualité de mettre en place un cadre juridique contraignant, de définir les prérogatives de chaque intervenant et de mettre en place une commission pour garantir l'indépendance du développement professionnel continu», affirment les participants à ce forum.
Lors de cette rencontre, les étudiants du MBA (Master of Business Administration) de santé ont présenté les conclusions d’une enquête menée sur 378 professionnels de la santé (médecins et pharmaciens).
Les résultats de cette étude, qui a mis en avant les nombreuses attentes des professionnels de santé marocains en matière de formation continue, ont révélé que ces derniers comptent, dans leur majorité, sur de telles formations pour être au courant des avancées scientifiques et actualiser ainsi leurs connaissances, améliorer le service rendu au patient, développer et améliorer leurs performances. Par ailleurs, cette enquête a révélé que les professionnels sont majoritairement favorables (72,9%) à ce que cette formation continue devienne obligatoire.
Le Forum a également été marqué par la présentation de l’expérience française en matière de formation continue, qui se caractérise par sa complexité et sa richesse, selon Philippe Bonnet, président de l’Union nationale des associations de formation médicale et d’évaluation continues (Unaformec). Cette instance qui a fait de la formation continue aujourd’hui une obligation en France a pour objectif des formations pour le plus grand nombre de médecins et avec une qualité optimale. «L'université, le conseil de l'Ordre, les syndicats médicaux, les associations et l'industrie pharmaceutique sont tous des acteurs de cette formation.
Ils travaillent tous aujourd'hui ensemble et en partenariat pour contribuer à une meilleure qualité des soins, ce qui est le but ultime de toute action de formation médicale continue», souligne Philippe Bonnet.
De son côté, Stephane Pichon, président du Conseil de l’Ordre des pharmaciens de la région PACA, a présenté le cas des pharmaciens français. Il a mis en avant le rôle joué par les instances ordinales dans l’accompagnement des pharmaciens dans leur développement professionnel continu.
Cette technique a pour objectif de favoriser l’échange des connaissances, les relations pluridisciplinaires, de faire valoir l’expertise acquise, valoriser et formaliser l’existant, de garantir la qualité et la sécurité des pratiques,
et d’améliorer continuellement la qualité des soins et le service rendu aux patients.
