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Rabat réunit pour la première fois acteurs non gouvernementaux et représentants des États

Rabat accueille, les 23 et 24 juin, le premier Forum mondial des alliances et des coalitions climatiques. L’objectif est de connecter les États et les acteurs non gouvernementaux autour de projets concrets afin de parvenir à contenir le réchauffement bien en deçà de 2 °C comme ratifié dans l’Accord de Paris qui a couronné la COP 21, en décembre 2015. Ces «actions opérationnelles» doivent impliquer le secteur privé, les entreprises, les ONG, les territoires et les villes.

Rabat réunit pour la première fois acteurs  non gouvernementaux et représentants des États
Les deux jours de travaux serviront à réunir les propositions d’initiatives émanant des acteurs non parties.

Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères et futur président de la COP 22, souhaite que les 70 initiatives prises en faveur du climat lors de la COP 21 de Paris par 10.000 acteurs, impliquant 1.000 entreprises à travers 180 pays, fassent des émules avant, pendant et après celle de Marrakech prévue en novembre prochain. À Rabat où a lieu le premier Forum mondial des alliances et des coalitions climatiques, les 23 et 24 juin, Ségolène Royal, présidente de la COP 21 et ministre française de l’Écologie, rappelle qu’actuellement le réchauffement planétaire est estimé à 3 °C, loin de la fourchette comprise entre 1,5 et 2 °C de l’Accord de Paris : «Les changements climatiques sont pour des millions de personnes une question de vie ou de mort» a dit, pour souligner l’urgence qu’il y a à entreprendre des actions opérationnelles, celle qui transmettra le relai à Salaheddine Mezouar. Ces actions concrètes ne sauraient être pertinentes sans l’implication de ceux que la nomenclature officielle des Nations unies désigne sous le vocable d’«acteurs non partie» que sont le secteur privé, les entreprises, les ONG, les territoires et les villes.

Parmi les initiatives citées par le président entrant de la COP, Royal a donné comme exemple la Coalition solaire mondiale, la Coalition pour le prix carbone et celle qui ambitionne de doubler les investissements en recherche et développement dans le secteur des énergies propres.
La France envisage, selon Royal, de fixer à 30 euros le prix de la tonne de carbone lors de la prochaine loi de Finances. Gérard Mestrallet, représentant des entreprises lors de ce forum, a indiqué que l’alliance solaire a programmé la construction de 1.000 centrales solaires à travers le monde d’ici 2030. Pour le financement des 24 milliards de DH de la centrale solaire Noor d’Ouarzazate, à propos de laquelle Royal a dit que «c’est un signal fort en faveur du climat», le secteur privé s’est engagé à hauteur de 75% pour un taux d'intégration de 70% pour produire 580 MW.

Un précédent qui devrait inspirer les 300 personnes réunies dans la capitale du Royaume. Ces deux journées, auxquelles prennent part, à titre d’exemple, Manuel Pulgar Vidal, ministre péruvien de l’Environnement et président de la COP 20, le représentant du Président américain Barack Obama, et le secrétaire de la Convention-cadre de l’ONU sur le changement climatique, Robert Orr, serviront à réunir les propositions d’initiatives émanant des acteurs non parties. Les deux championnes onusiennes pour le climat, désignées comme telles à la COP 21, Hakima El Haïti, ministre chargée de l’Environnement, et Laurence Tubiana, négociatrice française principale pour le climat, ont pour mission d’être à l’écoute des acteurs non gouvernementaux, de répondre aux attentes afin d’intégrer le secteur privé dans, entre autres, les engagements des états dans la réduction des gaz à effet de serre, indispensable à réduire de réchauffement planétaire. Elles devront également transmettre ces initiatives aux négociateurs de la COP 22. 

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