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Scènes d'horreur à Alep, les Occidentaux tancent la Russie

Alep ne connaissait pas de répit dimanche après une nouvelle nuit de bombardements meurtriers par les avions du régime syrien et de son allié russe, provoquant la consternation des Occidentaux exaspérés par l'attitude de Moscou.

Scènes d'horreur à Alep, les Occidentaux tancent la Russie
Les bombes font s'écrouler un immeuble de plusieurs étages comme un château de cartes et détruisent également le sous-sol, utilisé comme abri par les habitants.

Après une semaine de vaines discussions diplomatiques, le Conseil de sécurité de l'ONU devait se réunir de nouveau dimanche à la demande des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France. Les pays occidentaux devaient tenter de stopper l'offensive aérienne lancée vendredi par le régime et la Russie pour faire tomber les quartiers insurgés d'Alep, la deuxième ville du pays, et obtenir ainsi une victoire d'éclat sur les forces rebelles. La pluie de bombes larguées depuis trois jours a fait au moins 101 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Parmi eux figurent de nombreux enfants et femmes ensevelis sous les ruines des immeubles détruits dans les raids.

Depuis l'annonce jeudi par l'armée du régime d'une nouvelle large offensive pour reprendre les quartiers rebelles, des habitants et des militants ont décrit l'utilisation, outre les bombes à sous-munition, d'un nouveau type de projectiles. En s'abattant, ceux-ci font l'effet d'un tremblement de terre d'après eux, faisant s'écrouler un immeuble de plusieurs étages comme un château de cartes et détruisant également le sous-sol, utilisé comme abri par les habitants. Les quelque 250.000 habitants des quartiers rebelles ne reçoivent plus d'aide de l'extérieur depuis pratiquement deux mois et sont, de plus, privés depuis samedi d'eau à cause des bombardements, selon l'Unicef. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est déclaré samedi «consterné» par l'«escalade militaire épouvantable à Alep». Il a précisé que «l'apparente utilisation systématique» d'engins incendiaires et de bombes particulièrement puissantes dans des zones habitées «pouvait constituer des crimes de guerre». L'Union européenne a également dénoncé «une violation du droit humanitaire international».
La Russie a clairement été désignée comme la responsable de la reprise des combats dans un communiqué commun publié par l'UE, les États-Unis et les ministres des Affaires étrangères de quatre pays de l'UE (France, Italie, Allemagne et Grande-Bretagne). La coalition de l'opposition syrienne en exil a appelé samedi depuis Istanbul la communauté internationale à agir pour «faire cesser les massacres». S'exprimant samedi à New York, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, a affirmé que l'armée de Damas enregistrait d'importants succès militaires, aidée par la Russie, l'Iran et le Hezbollah libanais. «Ma confiance dans la victoire est désormais encore plus grande», a-t-il précisé. 

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