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Sensibilisation aux maladies rénales chez l’enfant

Fidèle à sa vocation, l’Association «Reins» a tenu une conférence de presse jeudi 3 mars afin de donner un aperçu de la situation de la maladie rénale chez l’enfant, thème retenu pour la célébration de la Journée mondiale du rein 2016.

Sensibilisation aux maladies rénales chez l’enfant
Les principales causes de l’insuffisance rénale chez l'enfant sont souvent héréditaires ou congénitales.

Certains enfants naissent avec une maladie rénale, quand d’autres la développent en grandissant. Les symptômes de la maladie rénale chez les enfants sont souvent non spécifiques, ce qui signifie qu’il y a un risque important de méconnaissance de ces maladies. Les principales causes de l’insuffisance rénale sont les maladies héréditaires ou congénitales. «Parce que beaucoup de maladies du rein adulte prennent leur racine dès l’enfance, il est essentiel de se concentrer sur une détection précoce pour prévenir et guérir les maladies rénales», indique le Pr Amal Bourquia, présidente de l’Association «Reins». Sachant qu’en stade terminal, les méthodes de guérison (dialyse et transplantation) restent très coûteuses et ne sont pas complètement prises en charge. De plus, la transplantation chez l’enfant est une manœuvre très délicate. Comme l’explique la spécialiste, «pour un enfant de moins de 10 kg, l’intervention est impossible et reste extrêmement délicate en dessous de 20 kg, en raison notamment des vaisseaux sanguins du patient encore très fins à cet âge».

Actuellement, 10% de la population mondiale serait touchée par une certaine forme de dommage aux reins, dont de nombreux enfants. Pour le Maroc, il n'existe aucune donnée sur l’incidence et la prévalence de la maladie rénale chronique (MRC) chez l’enfant. «Il est consternant de constater qu’il n’est toujours pas possible de disposer de statistiques officielles ou de fournir un chiffre exact des patients traités pour insuffisance rénale chronique (IRC) sur l’ensemble du territoire national», déplore le Pr Bourquia. Les dernières statistiques sur le sujet datent en effet d’il y a 10 ans ! Ils sont repris dans le livre «Regard éthique : la greffe rénale au Maroc», écrit par le Pr Amal Bourquia. «Ainsi, le Maroc comptait 370 patients hémodialysés en 1987 et près de 5.000 en 2006», écrit l’auteure. On y apprend également que «le nombre moyen de nouveaux malades insuffisants rénaux (tous âges confondus) nécessitant le recours au traitement par hémodialyse serait d'au moins 100 patients/an et par millions d’habitants. Tenant compte de ce chiffre, le nombre prévisible de nouveaux patients nécessitant un traitement sous hémodialyse serait de 3.000 par an», poursuit la même source. Concernant le nombre de centres de traitement par hémodialyse, il était de 115 en 2006 (37% dans le secteur public, 55% dans le secteur libéral). Des centres inégalement répartis sur le territoire et principalement concentrés sur l’axe Casa-Rabat. Peu d’associations prennent en charge l’ensemble des frais de dialyse, dont les prix, fixés de manière arbitraire, varient de 250 à 500 DH la séance et sont difficilement supportables pour les malades. «Il est crucial que les décideurs politiques et les autorités sanitaires encouragent et facilitent la sensibilisation et la détection précoce pour lutter contre l’augmentation des dommages aux reins, surtout ceux évitables», conclut finalement le Pr Bourquia. 

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