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Trois années après son lancement, la politique nationale d’immigration et d’asile plus que jamais plébiscitée par les organisations internationales

Eu égard à la crédibilité et au sérieux des efforts consentis dans le domaine d’immigration et d’asile, le Maroc bénéficie de l’appui de plusieurs organisations internationales, telles que l’ONU qui vient de signer vendredi dernier un programme de soutien avec le gouvernement portant sur 13 millions de dollars.

Trois années après son lancement, la politique nationale d’immigration et d’asile plus que jamais plébiscitée par les organisations internationales
Ph. Kartouch

Trois années après la mise en œuvre de la politique nationale d’immigration et d’asile, l’heure est désormais au bilan. Pour Anis Birrou, ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration, la célébration annuelle du lancement de la politique nationale d’immigration et d’asile constitue une occasion pour réitérer l’engagement fort du ministère en faveur de la responsabilité partagée et du dialogue. Évoquant le bilan des trois années de mise en œuvre de la politique migratoire adoptée par le Maroc, M. Birrou s’est félicité des nombreuses avancées enregistrées à différents niveaux. «Le cadre réglementaire du Royaume a été aménagé afin de faire bénéficier les migrants et les réfugiés d’un accès aux services publics et aux programmes nationaux dans les mêmes conditions que les citoyens marocains», affirme le responsable gouvernemental qui s’exprimait vendredi dernier lors d’un séminaire organisé à Rabat à l’occasion de la célébration de la troisième année de mise en œuvre de la politique nationale d’immigration et d’asile.

En effet, des mesures concrètes ont été prises, des initiatives ont été lancées, et plus de 81 projets ont été financés afin d’apporter assistance et conseil aux populations cibles et de faciliter leur intégration sociale et économique. Par ailleurs, un travail intensif de sensibilisation a été engagé auprès de publics divers sur les droits et les devoirs des migrants et des réfugiés et de nombreux séminaires de réflexion traitant de la migration de façon multidisciplinaire ont été organisés. Autant d’efforts consentis par le Royaume pour garantir une bonne intégration des migrants au sein de la société qui ont été ainsi salués par la communauté internationale. «Au moment où de nombreux pays développés ont choisi de durcir les procédures de régularisation de la situation des migrants et ont verrouillé leur frontière, le Maroc, lui, a été parmi les premiers pays à avoir pris l’initiative d’accueillir les migrants dans le cadre d’une stratégie bien fondée s’appuyant sur une approche intégrée, humaine et solidaire plaçant la préservation des droits des migrants et leur dignité au cœur des priorités», souligne M. Cherki Draïss, ministre délégué à l’Intérieur dans une allocution dont lecture a été donnée par Nourredine Boutayeb, wali et secrétaire général du ministère. Selon le même responsable, la force de la politique migratoire marocaine réside dans le fait qu’elle est axée sur plusieurs piliers.

Outre l’intégration des migrants, le Maroc s’est fixé d’autres objectifs humanistes, notamment le rapatriement volontaire des migrants souhaitant regagner leur patrie et la lutte contre la traite des êtres humains. Sur ce dernier volet, les opérations de contrôle de la mer territoriale avaient permis en 2014 de démanteler 320 réseaux criminels et de déjouer 120 attaques organisées orchestrées par des migrants clandestins voulant s’infiltrer de façon illégale dans les villes de Ceuta et Melilia. La politique migratoire marocaine a par ailleurs accordé une grande importance au respect des droits de l’Homme. Dans ce sens, des mesures ont été mises en place pour lever tous les obstacles réglementaires et pratiques pour l’accès des migrants aux services de santé, de l’éducation et de la justice. Les procédures d’accès à l’emploi et à la nationalité et la régularisation de la situation des migrants ont été fixées de manière à garantir la transparence avec des possibilités de recours. «Nous sommes partis du principe que l’intégration n’est pas uniquement un processus où une minorité devra accepter les règles culturelles et sociales de la société, mais plutôt c’est à la société de s’élargir pour accepter l’autre avec sa différence», renchérit Driss El Yazami, président du Conseil national des droits de l’Homme. 

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