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Les industries mécanique et métallurgique (IMM) ont leurs écosystèmes. La profession et les ministères de l’Industrie et des Finances ont signé le 2 avril à Rabat les contrats de performance 2016-2020 pour la mise en place de 3 écosystèmes. Filières concernées : la valorisation des métaux cuivre et aluminium, machines agricoles et bicyclettes, et le travail des métaux. Une fois sur les rails, ces écosystèmes devront contribuer à la création de 13.340 emplois à l’horizon 2020 et générer pas moins de 1,7 milliard de dirhams de valeur ajoutée additionnelle.
La corporation et le ministère s’attendent également à la réalisation d’un chiffre d’affaires de 11 milliards de dirhams et à 2 milliards de DH d’investissement. Selon les services de Moulay Hafid Elalamy, l’écosystème «valorisation des métaux cuivre et aluminium» favorisera un développement «plus accéléré» de cette filière. Développement qui s'opérera à travers la structuration et la professionnalisation du circuit de collecte, le développement des industries de transformation des déchets en demi-produits pour une substitution aux importations et l’amélioration de la compétitivité des industries en aval. «Cet écosystème répondra ainsi aux défis qui se posent encore aux activités de la filière, dont la disponibilité d’une matière première locale compétitive, le coût des demi-produits en cuivre et aluminium, ainsi que la prépondérance de l’informel dans le circuit de collecte de déchets», précise le ministère. L'écosystème «machines agricoles et bicyclettes», quant à lui, entend réunir les conditions nécessaires pour le développement de l’industrie d’assemblage des bicyclettes et autres produits sportifs à dominance métallurgique et l’accompagnement des industriels marocains pour la fourniture des intrants. Résultat attendu : le positionnement du pays comme hub pour la fourniture de machines agricoles en Afrique (tracteurs) et l’appuyer du développement des entreprises nationales de fabrication du matériel d’accompagnement des machines agricoles.
À en croire Elalamy, des opportunités «intéressantes» s’offrent à cette industrie qui devra profiter de la croissance de la demande africaine en machines agricoles, la forte dynamique de délocalisation de la production et la synergie avec l’industrie automobile. Enfin, l'écosystème «travail des métaux» se fixe pour objectifs de renforcer l’outil industriel et l’expertise technique des PME du secteur. Il s’agit aussi d’accompagner les entreprises pour répondre aux exigences en termes de qualité des différents marchés applicatifs et d’assurer une meilleure contribution de cette filière aux grands projets. L’État s’engage dans les contrats de performance à soutenir l’investissent dans le secteur à travers le fameux Fonds de développement industriel et d’investissements. A cela s’ajoute la facilitation de l’accès au foncier (57 hectares destinés au secteur) et la mise en place d’une offre de formation couvrant l’ensemble des besoins des écosystèmes.
Les IMM valent leur pesant d’or dans l’industrie nationale. Elles assurent 47.500 emplois et génèrent un chiffre d’affaires de 43 milliard de dirhams dont 45% réalisés par l’amont du secteur (sidérurgie) et une valeur ajoutée de 7,7 milliards.
