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Jeudi 16 Mai 2024
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Un budget prévisionnel de plus de 2,607 milliards de DH pour le sport et la jeunesse en l'absence d'une vision stratégique

Le budget prévisionnel du ministère de la Jeunesse et des sports au titre du projet de loi de Finances pour l’année 2017 s’établit à plus de 2,607 milliards de DH, soit une augmentation de 33,6% comparativement à la loi de Finances pour l’année 2016.

Un budget prévisionnel de plus de 2,607 milliards de DH pour le sport  et la jeunesse en l'absence d'une vision stratégique

Le sport aura plus de moyens. Le prochain ministre de la Jeunesse et des sports pourra compter sur un budget prévisionnel de 2,607 milliards de DH, en augmentation de 33,6%. Certes, ce budget prévisionnel pourrait être modifié lors de son examen par les deux Chambres, mais il révèle l’orientation de l’État et sa volonté d'octroyer plus de moyens à ce secteur plus que stratégique pour le Maroc. L’effort consenti par l’État en faveur sport se traduira par l’injection de plus de 45 millions de DH pour la mise à niveau de plusieurs infrastructures sportives (voir tableau) et par l’éventuelle création de 73 postes d’emploi au titre de l’exercice 2017. C’est la première fois dans l’histoire du Maroc que le budget prévisionnel du ministère de la Jeunesse et des sports dépasse la barre symbolique de 2 milliards de DH. Preuve que le sport, qui a été longtemps le parent pauvre de tous les ministères qui se sont succédé depuis l’indépendance, commence à être l’une des priorités de l’État.

Absence de vision stratégique pour le sport national

Cette hausse significative est une bonne nouvelle pour le monde du sport et de la jeunesse. Une grosse part de ce budget, soit 1 milliard de DH, proviendra de Fonds national de développement du sport. En plus des investissements, du budget de fonctionnement et d’achat du matériel et de dépenses diverses, une grosse partie de ce budget ira aux 45 fédérations sportives sous forme de subventions, accordées annuellement sur la base de conventions d’objectifs. Le hic est que ces fédérations échappent au principe de reddition des comptes. Certains diront que le ministère procède chaque année à l’évaluation des conventions d’objectifs qu’il a signées avec elles. Certes, mais que valent ces évaluations et quelle crédibilité peut-on leur accorder ? Avant de verser le moindre centime, il faut mettre en place un plan de développement national du sport, à l’instar des autres secteurs, comme le Plan Azur pour le tourisme, le Plan Émergence pour l’industrie et le commerce, le Plan Maroc vert pour l’agriculture. Il faudra mettre en place une vision stratégique sur le court, le moyen et le long terme, avec des évaluations en cours de route. Et l’argent devra être versé en fonction des objectifs atteints. Le modèle de conventions d’objectifs suivi actuellement a montré ses limites. Il n’y a qu’à se pencher sur les résultats des sportifs marocains lors des deux derniers Jeux olympiques, ceux de Londres 2012 et de Rio de Janeiro 2016, pour se rendre compte qu’il est temps de revoir de fond en comble le modèle suivi jusqu’à
présent. 

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