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Un engagement ferme dès le premier jour de la COP

L’événement le plus important de l’année, à savoir la 22e Conférence des Parties (COP 22) et la douzième session de la Conférence des Parties agissant en tant que réunion des Parties au Protocole de Kyoto (CMP 12), s’est ouvert en grande pompe, le 7 novembre dernier à Marrakech, trois jours seulement après l'entrée en vigueur de l'Accord de Paris, ratifié par 100 pays, au moment de l’ouverture et 110 à ce jour.

Un engagement ferme dès le premier jour de la COP
élu président de la COP, Salaheddine Mezouar a souligné la volonté du Maroc d'accueillir une conférence qui démontre l'engagement de l'Afrique à contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.

La cérémonie a eu lieu sur le site du village de Bab Ighli. À cette occasion, Salaheddine Mezouar a été élu président de la 22e Conférence des Parties (COP 22) et la douzième session de la Conférence des Parties agissant en tant que réunion des Parties au Protocole de Kyoto (CMP 12). Une transition officielle s’est effectuée entre la COP 21 française et la présidence marocaine de la COP 22, en présence de la présidente de la COP 21, Ségolène Royal ; la secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Patricia Espinosa, le président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) ; Hoesung Lee et le maire de Marrakech, Mohammed Larbi Belcadi. Le principal objectif de la Conférence de Marrakech est de définir les règles de mise en œuvre de l'Accord de Paris et d'établir un plan viable pour fournir un soutien financier aux pays en développement afin de soutenir l'action climatique, et le ton a été donné dès le départ. En effet, une fois élu président de la COP, Salaheddine Mezouar a souligné la volonté du Maroc à accueillir une conférence qui démontre l'engagement de l'Afrique à contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique. «Cela met en évidence la volonté de l'Afrique de prendre son destin en main, de réduire sa vulnérabilité et de renforcer sa résilience», a-t-il déclaré.

Mezouar a aussi appelé les participants de la Conférence, qui se déroule jusqu'au 18 novembre, à davantage d'ambition. «Les regards du monde sont posés sur nous. Nous avons une énorme responsabilité à l'égard de l'humanité et nous devons joindre nos forces afin de répondre aux besoins des populations les plus vulnérables. Nous devons leur fournir les ressources pour nous adapter aux conséquences catastrophiques du changement climatique», a-t-il insisté. Et d’ajouter : «La mobilisation sans précédent de la communauté internationale et sa volonté politique exprimée aux plus hauts niveaux ont été couronnées par la rapide entrée en vigueur de l'Accord de Paris. Il s'agit d'un progrès sans égal, en un temps record, et nous devons maintenant tirer parti de cette dynamique, donner un sens concret à ce grand pas en avant grâce à des décisions orientées vers la mise en œuvre».

De son côté, Ségolène Royal s’est félicitée de l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris, et a fait l’éloge de la coordination étroite menée entre la France et le Maroc, durant cette dernière année. «La rapide entrée en vigueur de l’Accord de Paris est un événement sans précédent et envoie un message puissant de l’engagement du monde entier pour combattre le changement climatique. À ce titre, je lance un appel à tous les pays qui n'ont pas encore ratifié l'Accord de Paris pour qu'ils le fassent et si possible d'ailleurs pendant cette Conférence de Marrakech et au-delà d'ici la fin de cette année», a souligné la ministre française de l'Environnement, de l'énergie et de la mer et présidente de la COP 21.
Royal a justifié cet appel par l’urgence de la situation climatique dans le monde. «Le temps presse parce que l'année qui vient de s'écouler a été la plus chaude, parce que la fonte des glaciers s'accélère, parce que la désertification fait des ravages, et parce que les concentrations urbaines massives appellent à un nouveau modèle de développement urbain», a-t-elle précisé.

Royal n’a pas manqué non plus d’insister sur la justice climatique, en particulier pour l'Afrique, «grand défi de la COP 22». «En Afrique, le changement climatique est cruel et injuste, c'est ce continent qui le subit le plus sans en être responsable. Et sur les 50 pays les plus meurtris par le réchauffement climatique, 36 se situent en Afrique subsaharienne», a-t-elle ajouté. Lors de l’ouverture de la COP 22, Patricia Espinosa a souligné, pour sa part, l’importance historique du Maroc et de Marrakech, en tant qu’hôtes des Conférences de l’ONU sur les changements climatiques (Marrakech ayant accueilli la COP 7) et a insisté sur le fait que «bien que l'entrée en vigueur de l'Accord de Paris soit une occasion à célébrer, il s'agit aussi d'un rappel opportun du niveau élevé des attentes auxquelles le processus doit maintenant satisfaire». La secrétaire exécutive de la CCNUCC a souligné que la réalisation des objectifs et des ambitions de l'Accord de Paris n'est pas garantie. «Marrakech est notre occasion de faire avancer l'action climatique aux niveaux international et national en tant que pilier central d'un aboutissement réussi des Objectifs de développement durable. C'est notre occasion de franchir les étapes d'une voie durable et inclusive pour chaque homme, chaque femme et chaque enfant», a affirmé Espinosa.

À ce titre, Espinosa a relevé cinq domaines clés sur lesquels il faut se concentrer pour faire évoluer la situation. Il s’agit de la finance, qui doit permettre aux pays en développement de verdir leurs économies et de renforcer leur résilience ; les contributions déterminées au niveau national ou plans d'action climat nationaux ; le soutien aux besoins d'adaptation ; les besoins de renforcement des capacités des pays en développement ; et l'engagement plein des parties prenantes non Parties, du Nord et du Sud.

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