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Le Maroc prépare actuellement le nouveau plan stratégique national de lutte contre le Sida. Ce nouveau plan devra concerner la période 2017-2021 et intégrera les objectifs de l’initiative «Accélérer la riposte» y compris l’atteinte des trois 90 et la vision de la fin de l’épidémie en 2030. L’initiative «Accélérer la riposte» s’inscrit en effet dans le cadre de la nouvelle stratégie 2016-2021 du programme commun des Nations unies sur le VIH/Sida (ONUSida).
L’objectif est d’atteindre en 2020 les trois 90, soit 90% des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur statut VIH, 90% parmi eux reçoivent un traitement antirétroviral (ARV) et 90% parviennent à la suppression virale, ainsi que la réduction de 75% des nouvelles infections et l’atteinte de «Zéro discrimination». Par ailleurs, le nouveau programme prévoit des interventions innovantes pour améliorer l'efficacité et étendre la riposte dans les zones et auprès des populations les plus affectées.
L'approche «Villes» sera aussi mise en œuvre pour mobiliser les mairies et conseils régionaux en lien avec le processus de la régionalisation. Dans ce cadre, un atelier de concertation sur l’accélération la riposte a été organisé le 3 décembre 2015 pour dresser un état des lieux sur la situation et les progrès et définir les cibles prévisionnelles de couverture jusqu’en 2020 et pour 2030. «À l’instar des autres programmes, la préparation du nouveau programme sera conduite à travers un processus participatif impliquant l’ensemble des acteurs de la riposte au Sida (départements ministériels, ONG, universités, secteur privé, partenaires internationaux, populations clés et personnes vivant avec le VIH, représentés au niveau central, régional et local, ce qui garantira un solide ancrage aux résultats attendus, les moyens et les appuis nécessaires à leur atteinte», souligne le ministère de la Santé.
Ce processus sera appuyé par l’ONUSida et le Fonds mondial de lutte contre le sida principalement. Au Maroc, trois plans stratégiques nationaux de lutte contre le sida (PSN) se sont succédé, couvrant les périodes 2002-2006, 2007-2011 et 2012-2016. «L’engagement au plus haut niveau et les efforts du ministère de la Santé, de la société civile et des autres secteurs ainsi que les partenariats mis en œuvre ont permis d’améliorer significativement la couverture par les programmes de prévention de dépistage et de prise en charge du VIH et l’impact sur l’épidémie commence à se faire sentir», précise le ministère de la Santé. De même, une stratégie nationale sur les droits de l’homme et le VIH/sida est mise en œuvre pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination, poursuit le ministère. «Le PSN 2012-2016 est à sa dernière année de mise en œuvre. Il a fait l’objet d’une revue à mi-parcours conduite de manière participative fin 2014 et début 2015, ce qui a permis d’examiner les progrès et les obstacles et d’établir des recommandations et des orientations pour la riposte. Elle a aussi comporté la conduite d’une étude sur les dépenses en matière de lutte contre le Sida», rappelle par ailleurs le ministère de la Santé.
