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Un nouvel ouvrage de la FAO pour concilier droits coutumiers et lois statutaires

Plus de 500 millions de personnes dans le monde dépendent de l'élevage dont le mode de vie et de production est tributaire des droits fonciers adéquats souvent en conflit avec les notions classiques de droits de propriété. L'ouvrage «Améliorer la gouvernance des paysages pastoraux» vient de paraitre et fait partie d'une série de publications à l'initiative de la FAO.

Un nouvel ouvrage de la FAO pour concilier droits coutumiers et lois statutaires
Au Maroc, les parcours qui couvrent 53 millions hectares hors forêts et 9 millions dans le domaine forestier et alfatier, constituent la principale source de revenus des populations locales.

Des systèmes pastoraux adaptés et résilients, comprenant des fonctions telles que la fertilisation des sols, l'entretien du paysage et une certaine compatibilité avec la faune locale, seraient «deux à dix fois plus productifs et plus résilients que d'autres utilisations de terres, comme les cultures ou encore l'exploitation minière». C'est sans doute l'essentiel du message de l'ouvrage «Améliorer la gouvernance des paysages pastoraux» édité par l'agence onusienne de l'agriculture et l'alimentation (FAO). Cependant, le mode de vie et de production des 500 millions de personnes dans le monde qui dépendent de l'élevage est tributaire de leurs droits fonciers adéquats souvent en conflit avec les notions classiques de droits de propriété.

Selon la FAO, les éleveurs-pasteurs gèrent les parcours couvrant environ un tiers de la surface de la Terre et sont en mesure de produire de la nourriture dans des lieux impropre aux cultures. Cependant, leur capacité d'adaptation dépend de leurs droits d'accès qui rentrent en conflit avec les notions classiques de droits de propriété.
Parfois qualifiés de «vagues», conflictuels, les droits des éleveurs, qui englobent l'accès aux pâturages, les points d'eau, les corridors de déplacement entre les zones saisonnières de pâturages, les campements et les marchés, sont souvent le fruit d'arrangements informels fondés sur des systèmes coutumiers, souligne le nouveau guide onusien. D'après ce dernier, le défi est de concilier ces systèmes coutumiers avec des régimes imposés et formels sans perdre la flexibilité nécessaire au pastoralisme. «Le guide technique présente la manière dont cela peut être atteint à travers plusieurs cas de figure où la reconnaissance juridique des droits coutumiers revêt la même valeur que les lois statutaires».

Au Maroc, les parcours qui couvrent 53 millions hectares hors forêts et 9 millions dans le domaine forestier et alfatier constituent la principale source de revenus des populations locales. Sur la base du recensement général de la population de 2014, le Haut-commissariat au Plan (HCP) estime à 25.274 la population nomade marocaine soit une baisse de 63% comparativement à 2004. La région de Draa-Tafilalet totalise près des deux tiers de la population nomade. 

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