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Une initiative marocaine pour l’Adaptation de l’agriculture africaine

Le potentiel africain en matière d’agriculture est prometteur, le Maroc en est conscient. Dans ce sens, le Royaume a lancé depuis avril dernier son initiative pour l’Adaptation de l’agriculture africaine (AAA). Adoptée en septembre par une trentaine de ministres africains, l’initiative représente une solution ambitieuse et une réponse aux défis climatiques et alimentaires.

Une initiative marocaine pour l’Adaptation  de l’agriculture africaine
L’initiative pour l’Adaptation de l’agriculture africaine (AAA), proposée par le Maroc, a été adoptée par plusieurs pays africains le 30 septembre dernier à Marrakech.

Le développement de l’agriculture en Afrique fait désormais partie des priorités du Maroc. Plusieurs initiatives ont été lancées dans ce sens depuis quelques années. La dernière n’est autre que «l’initiative pour l’Adaptation de l’agriculture africaine (AAA)». Proposé par le Maroc et adopté par plusieurs pays africains le 30 septembre dernier à Marrakech, ce projet représente une solution ambitieuse et une réponse aux défis climatiques et alimentaires. Ainsi, l’initiative marocaine pour l’Afrique contribuera à relier le financement climat et la sécurité alimentaire à travers des projets prioritaires permettant de valoriser au mieux, et de manière durable, les ressources naturelles africaines. Les pays africains, associés à cette initiative avaient procédé à la signature de la déclaration de Marrakech.

Ils s’engagent ainsi à accompagner l'initiative en faveur de l'Adaptation de l'Agriculture Africaine en appuyant, dans un premier temps, le principe d'un financement public et privé plus important, plus efficace et plus efficient et d'un suivi des fonds effectivement déboursés pour l'Adaptation, l'Agriculture et l'Afrique, ainsi qu'un accès facilité des projets africains aux fonds climat.

Les ministres africains s’étaient dits prêts à contribuer à l'action et aux solutions à travers le Plan mondial d'action pour le climat (Global Climate Action Agenda) et tout autre cadre pertinent. Cet engagement consiste à mettre en avant des projets et bonnes pratiques africaines dans des domaines tels que la gestion des sols dont le stockage de carbone dans les sols, l'agroforesterie, la maîtrise de l'eau agricole et la gestion des risques climatiques et du financement des petits exploitants, qui constituent l'un des groupes les plus vulnérables. L’Initiative ambitionne également de positionner l'agriculture au centre des négociations climat en mettant en exergue une augmentation durable de la productivité et des revenus agricoles, l'adaptation et le développement de la résilience face aux changements climatiques tout en œuvrant à un renforcement des capacités africaines en matière de politiques et de programmes agricoles, de montage et de gestion de projets agricoles durables et résilients face au climat.

Plus en détail, la «Triple A» propose d’agir sur deux volets. Le premier est relatif aux négociations pour mettre l’adaptation de l’agriculture africaine au cœur des enjeux des COP et obtenir une répartition équitable des fonds climat entre adaptation et atténuation. Quant au deuxième volet, il s’intéresse aux solutions relatives à la promotion de la mise en œuvre de projets concrets et innovants en matière de gestion des sols, de maîtrise de l’eau agricole, de gestion de risques climatiques et de renforcement des capacités et solutions de financement.
Pour rappel, l’Afrique et son agriculture sont particulièrement affectées par les changements climatiques. Sur la liste des dix pays les plus touchés au monde, six sont africains. Selon les statistiques, plus de 65% de la population africaine est déjà concernée et le continent compte déjà plus de 10 millions de «réfugiés climatiques». Toutefois, le potentiel africain en agriculture est important. Les experts en la matière estiment que l’agriculture est une partie de la solution pour assurer la sécurité alimentaire des Africains. En effet, le continent est en mesure de démontrer par son agriculture qu’il est pleinement capable de s’adapter et de devenir plus résilient aux changements climatiques pour relever les défis de productivité et de développement durable.

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