Dans le cadre de l’accompagnement des efforts de développement et des politiques publiques adoptées par le Maroc en matière d’urbanisme, le ministère de l’Urbanisme et de l’aménagement du territoire s’est attelé durant toute une année à la préparation du lancement du chantier stratégique de la réforme structurelle du système de l’urbanisation au Maroc. «Nous nous sommes fixé pour objectif, à travers ce travail, d’asseoir un cadre référentiel global et intégré de nature à permettre la réhabilitation de nos zones territoriales pour pouvoir relever les différents défis relatifs à ce chantier et répondre aux besoins du développement urbanistique rapide», explique Driss Merroun, ministre de l’Urbanisme et de l’aménagement du territoire lors de la rencontre portant sur la présentation des grandes orientations relatives à l’actualisation du système d’urbanisme, organisée mercredi dernier à Rabat.
Selon M. Merroun, le chantier d’actualisation du système de planification territoriale au Maroc est devenu désormais une priorité et une obligation si l’on tient compte des dispositions de la nouvelle Constitution qui a mis en place les bases d’une régionalisation avancée intelligente considérée comme la clé de voûte pour asseoir une nouvelle organisation territoriale efficace. Ce programme s’inscrit également dans le cadre des grands chantiers structurels lancés sous l’égide de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Ainsi, pour garantir une amélioration du système de planification territoriale, le ministère a lancé une étude stratégique visant à mettre en place une nouvelle conception de l’urbanisme. D’après Taoufik Benaali, directeur de l’Urbanisme au ministère, cette conception tient compte des changements conjoncturels et prévoit de s’adapter aux différentes transformations économiques, sociales et environnementales ainsi qu’aux mutations technologiques. L’étude dresse en effet un état des lieux de la situation actuelle de l’urbanisme au Maroc et formule un certain nombre de propositions qui devraient être traduites en projets de loi par le futur gouvernement. Parmi ces propositions, on note la non-différenciation entre les documents de l’urbanisme relevant du milieu urbain et ceux du milieu rural.
L’étude recommande également d’adopter deux niveaux de planification urbaine. Le premier concerne la planification stratégique, tandis que le second porte sur les plans de l’usage du territoire. Il est également préconisé d’asseoir une procédure de concertation entre les différents intervenants et de réduire les conséquences relatives à la déclaration d’un territoire relevant de l’intérêt général.