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Une plateforme dédiée aux agences privées pour soumettre leurs rapports d’activités

Le principe de la flexibilité instauré par le Code du travail marocain avait permis l’éclosion de quelque 55 agences privées de l’emploi (APE). Cadre législatif qui permet à ces agences privées de participer à l’intermédiation en matière de recrutement et d’embauchage après autorisation accordée par l’autorité gouvernementale chargée du travail.

Une plateforme dédiée aux agences privées pour soumettre leurs rapports d’activités
La direction de l’emploi va mettre en place une solution informatique permettant d’assurer une grande transparence, la collecte et la diffusion rapide des données statistiques sur l’activité des agences privées de l’emploi.

Depuis l’entrée en vigueur de la loi 65-99 relative au Code du travail, le 8 juin 2004, 55 autorisations ont été délivrées aux APE par le département de l’Emploi (la première autorisation était délivrée en 2008). Cette flexibilité consacrée par la loi a donc conduit à une concurrence acharnée, mais soumise à un cadre juridique qui autorise ces agences à participer au marché du travail. En effet, pour permettre aux services compétents du ministère de l’Emploi et des affaires sociales de suivre les activités des APE autorisées, le Code du travail a exigé la tenue par ces dernières d’un registre pour tout contrôle éventuel ainsi que l’envoi régulier d’un état détaillé périodique des prestations fournies. Document qui doit comporter notamment les noms et adresses des employeurs ayant sollicité leur intervention, ainsi que les noms et prénoms, adresses, diplômes et professions des demandeurs d’emploi inscrits et les noms et prénoms des demandeurs d’emploi placés par leurs soins.

Cependant, la réalité sur le terrain montre, selon le département de l’emploi, que peu d’APE transmettent régulièrement leurs rapports d’activités qui sont quasi-inexploitables.
Le département de l’emploi impute cette situation au fait que «les rapports sont fournis sous format papier, sont incomplets (manque de variables et données), les informations fournies ne sont pas conformes au formulaire de collecte ainsi qu’en raison de l’utilisation des nomenclatures non harmonisées».
Il faut le préciser, jusqu’à présent, le département de l’emploi ne dispose d’aucun système d’information pour le suivi des activités des APE autorisées.

L’exploitation des rapports reçus se fait via le logiciel Excel… Bien qu'étant d’une grande utilité, ces moyens restent insuffisants et ne peuvent garantir un traitement rapide, efficace et sans erreurs. La production de tableaux de bord et de rapports statistiques reste une tâche difficile en l’absence de moyens appropriés, selon la direction de
l’emploi.
Or, vu le rôle et l’importance de l’intermédiation dans le marché du travail pour la réduction du chômage, les informations de base en la matière doivent être fiables et facilement accessibles. Pour répondre à ce souhait, la direction de l’emploi va mettre en place une solution informatique permettant d’assurer une grande transparence, la collecte et la diffusion rapide des données statistiques sur l’activité des agences privées de l’emploi. À cet effet, elle vient de lancer un appel d’offres qui a pour objet la conception, le développement et la mise en œuvre d'un système d’information pour le suivi des activités des APE. Système envisagé de manière à être sécurisé avec une disponibilité constante et fiable des transferts d’informations de façon immédiate.
Ce qui devrait permettre aux APE de soumettre leurs déclarations d’activités par voie électronique à destination d’un serveur centralisé au département de l’emploi.

De cette manière, le ministère de l’Emploi va disposer d’une base de données actualisée et facilement accessible. Plateforme qui servira à l’analyse et la diffusion des informations sur le secteur de l’intermédiation en matière de recrutement et d’embauchage au Maroc.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme de «renforcement des politiques publiques d’emploi» financé par l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID). Ce qui fait partie du protocole administratif du 30 avril 2014 et son avenant du 21 juillet 2016 pour lesquels les parties signataires sont le ministère de l’Emploi et des affaires sociales, l'AECID et le ministère de l´Économie et des finances. 

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