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«La problématique de la sécurisation des examens se situe au centre des préoccupations du ministère»

À moins de deux semaines de l'examen du Baccalauréat qui aura lieu les 6,7 et 8 juin prochain, la tension est à son comble pour les candidats. Mohammed Sassi, directeur du Centre national de l’évaluation, des examens et de l’orientation au ministère de l’Éducation nationale revient sur les principales mesures prises par le ministère pour le bon déroulement de cet examen.

«La problématique de la sécurisation des examens  se situe au centre des préoccupations du ministère»
Mohammed Sassi.

Le Matin : Quelles sont les mesures prévues par le ministère pour assurer le bon déroulement de l’examen du baccalauréat ?
Mohammed Sassi : Il faut signaler à ce sujet que le ministère déploie, chaque année, de grands efforts pour assurer le bon déroulement des examens du baccalauréat. Ainsi, il a mis en place des normes nationales pour un bon cadrage de cet examen, depuis la candidature jusqu’à la communication des résultats, en passant par l’élaboration des sujets, la passation des épreuves et la correction des copies. Il s’agit principalement, à cet égard, des mesures d’adoption d’un cahier de procédures, par arrêté ministériel annuel, décrivant l’ensemble des actions à réaliser pour chacune des phases de cet examen, en l’occurrence la gestion des candidatures, y compris celle des candidats libres, l’élaboration des épreuves sur la base de normes précises, la gestion matérielle des examens, la passation des épreuves et la correction des copies des candidats, la saisie des notes, la préparation et la communication des résultats, la lutte contre les fraudes et le traitement des réclamations. Le ministère adopte également des cadres de référence pour l’élaboration des épreuves relatives aux matières concernées par l’examen. Ces cadres de référence sont considérés comme étant des documents contractuels entre les différents acteurs et partenaires de cette opération (enseignants, élèves, inspecteurs, responsables administratifs, parents...), l’objectif étant de régir la construction des épreuves de l’examen en question et d’assurer la compatibilité de celles-ci avec les programmes officiels enseignés effectivement aux élèves, et ce selon des tableaux de spécification décrivant les composantes des programmes et précisant le poids de chacune d’elles.

Y a-t-il des nouveautés prévues pour cette session ?
La nouveauté de cette session concerne l’opération de correction des performances des candidats. Ainsi, de nouvelles procédures ont été établies pour contrôler le déroulement de cette opération et d’assurer à ses résultats plus d’objectivité et de précision. D’autre part, et dans le but de réduire au minimum le nombre d’intervenants pour l’opération de saisie et de manipulation des notes, le ministère a développé et va mettre à la disposition des correcteurs dans les centres de correction un système informatique qui va leur permettre de saisir directement les notes attribuées aux copies corrigées et de les communiquer à la base de données régionale pour les traiter et préparer les délibérations. La mise en place des équipes nationales de suivi et de contrôle des opérations relatives à la gestion des examens, notamment la passation des épreuves et la correction des copies des candidats. Ces équipes interviennent selon les mécanismes mis en place à cet effet par le ministère. Par ailleurs, les systèmes informatiques ont été développés pour la gestion des candidatures, la sécurisation du processus d’élaboration des sujets et de leur envoi en cas de besoin. Enfin, le ministère œuvre en matière d’accompagnement des candidats lors de la préparation aux examens, en mettant à leur disposition les ressources nécessaires (cadres de références, sujets des sessions précédentes, guide du candidat, calendrier des examens…) via la plateforme «Taalim.ma».

Prévoyez-vous de nouvelles mesures pour lutter contre les cas de fraudes ?
La problématique de la sécurisation des examens se situe au centre des préoccupations du ministère, qui a l’obligation d’assurer aux résultats leur fiabilité et validité et aux candidates et candidats leur droit à l’égalité des chances. Dans ce sens, le ministère adopte à cet effet une approche préventive en procédant au renforcement des mesures de sécurisation, depuis la préparation des sujets à l’échelle nationale, jusqu’à la fin de l’examen. Un système de surveillance par caméra dans tous les locaux de production, de démultiplication et de stockage des épreuves est mis en place à tous les niveaux (central, régional, provincial et local). Une large communication est menée, annuellement, au sujet de l’interdiction de la possession des moyens de télécommunication (ordinateurs, tablettes, téléphones…) par les candidats dans les centres d’examen. Cette interdiction concerne également les acteurs pédagogiques et administratifs dans les locaux de production et de démultiplication des sujets d’examen. Le ministère poursuit, cette année aussi, la mise en place des équipes nationales, régionales et provinciales pour suivre tout ce qui est publié sur les réseaux sociaux à propos des épreuves, et ce afin de détecter les fuites éventuelles des sujets et/ou des réponses. Il est à souligner, à cet égard, que les réponses partagées sur ces réseaux sont transmises aux correcteurs et sont prises en considération pour détecter et pénaliser les cas de fraudes lors de la correction. La collaboration étroite avec les services de la sûreté nationale est renforcée davantage pour démanteler «les réseaux organisés» intervenant dans la publication des épreuves après leur distribution dans les salles d’examen via les réseaux sociaux. En outre, la session 2017 de cet examen coïncide avec l’adoption de la loi 02.13 de septembre 2016 relative à la répression des fraudes lors des différents examens scolaires.

Est-ce que le ministère prévoit un programme spécial, puisque cette année l'examen coïncide avec le mois sacré du Ramadan ?
À cet égard, aucun changement n’est prévu pour cette session. Il faut signaler que les sessions précédentes passées durant le mois du Ramadan se sont déroulées dans des conditions normales et n’ont révélé aucune incidence négative ni sur la passation des épreuves ni sur les résultats des élèves à cet examen. 

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