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Le Matin : Que pouvez-vous nous dire à propos du Trophée Hassan II, plus d’un an maintenant après votre nomination en tant que directeur exécutif de l’European Tour ?
Keith Pelley : Je peux vous dire que l’engagement de S.A.R. le Prince Moulay Rachid de poursuivre l’amélioration de ce parcours (Royal golf Dar Es Salam, ndlr) est spectaculaire. Venir ici cette semaine et entendre les joueurs dire que cela pourrait être le meilleur parcours de golf sur lequel ils jouent à l’European Tour est un témoignage incroyable. Encore une fois, je félicite l’Association du Trophée Hassan II et la famille royale pour leur engagement et la très belle semaine golfique qu’ils offrent à nos joueurs.
Comment l’European Tour vit-il cette expérience unique de disputer un tournoi aux côtés du Ladies European Tour ?
C’est génial de voir les hommes et les femmes au salon des joueurs. Les voir jouer la même semaine en simultané fait la spécificité de ces deux tournois. Le Royal golf Dar Es Salam est l’endroit idéal pour cette expérience. Le parcours dispose de 45 trous (deux parcours de 18 trous et un parcours de 9 trous, ndlr) et les espaces d’entrainement et de practice font en sorte qu’aussi bien les hommes que les dames sont ravis de revenir d’année en année.
Comment voyez-vous le Trophée Hassan II dans les années à venir ?
Je pense que c’est un bijou caché. Le Maroc devient, au fur et à mesure que les années passent, une véritable Mecque du golf international. Ce parcours, en particulier et les installations dont il dispose, en fait un véritable leader. J’entends les professionnels en parler cette semaine et en faire écho comme une tendance sur les réseaux sociaux et c’est une très bonne chose. Je pense que l’avenir du Trophée Hassan II sera très brillant.
Vous avez entamé une véritable révolution depuis votre nomination à la tête de l’exécutif de l’European Tour. Où en sont les choses actuellement ?
Je pense que nous sommes encore à l’état infantile de la croissance de notre Tour et nous avons encore besoin de partenaires et de gens qui croient en nous. Ici au Maroc, nous avons un parfait exemple avec la confiance que nous témoigne S.A.R. le Prince Moulay Rachid. Quand nous avons des gens qui croient aux choses que nous essayons de faire et quand nous parlons aux joueurs suffisamment, je pense que nous pouvons faire évoluer le Tour sensiblement lors des prochaines années.
L’année dernière, vous aviez parlé d’un processus de «starification» des golfeurs. Où en est ce processus, surtout avec le retour du golf aux Jeux olympiques ?
Je pense que nous avons eu une chance inouïe avec la bataille épique qui a marqué l’épreuve à Rio de Janeiro avec Justin Rose et Henrik Stenson. Ça a élevé le golf à un rang supérieur aux yeux des amateurs de sport. Je pense que nous devons continuer à engager les jeunes, expérimenter de nouvelles formules, être innovateurs, lâcher les rênes à notre imagination… Disputer deux tournois hommes et femmes simultanément est un exemple parfait de ce que nous souhaitons faire. Je pense que la clé dans le processus d’évolution du golf réside dans le fait d’être ouvert au changement.
