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Plus de 143 élèves inscrits au bac professionnel viennent de passer les examens du baccalauréat au titre de l’année 2016-2017. Ces candidats qui sont inscrits dans les quatre premières filières créées, à savoir l’industrie mécanique, la gestion des fermes agricoles, l’aéronautique et l’entretien industriel, représentent en effet la première promotion de ce baccalauréat spécialisé.
Lancée en 2014, cette nouvelle branche du baccalauréat a été créée pour répondre aux besoins du marché. «Le Maroc connaît ces dernières années un développement économique caractérisé par des choix et des orientations stratégiques qui se sont traduits par des programmes ambitieux comme les plans Maroc vert, Halieutis, Émergence… et par la valorisation de plusieurs domaines et secteurs industriels comme l’aéronautique, l’industrie automobile, les énergies renouvelables qui nécessitent des cadres et une main-d’œuvre qualifiés», explique une source au ministère de l’Éducation nationale, estimant que l’inadéquation persistante entre l’enseignement et le marché du travail fait que le chômage des diplômés continue de sévir de manière endémique. Pour garantir justement une meilleure intégration des diplômés dans le marché du travail, le ministère a lancé ce baccalauréat professionnel qui connaît d’ailleurs un fort engouement. En effet, selon les prévisions du ministère de l’Éducation nationale, plus de 14.000 élèves sont inscrits dans la première année du baccalauréat (2016-2017). Ces élèves sont répartis en 22 filières relevant de 3 troncs, tandis que 2.700 élèves poursuivent leurs études en deuxième année du baccalauréat.
S’agissant de l’enseignement des matières générales, ce dernier est assuré au sein des lycées par les enseignants de l’éducation nationale, mais l’enseignement des matières professionnelles est assuré quant à lui au sein des établissements de la formation professionnelle par les formateurs des différents secteurs d’activité.
Mais bien qu’il soit très sollicité, le baccalauréat rencontre encore quelques difficultés. Certaines se rapportent à la définition des besoins de l’économie en qualité et quantité (cartographie des métiers). D’autres sont liées à la méconnaissance et/ou à l’insuffisance du tissu économique au niveau de certaines régions pour mettre en place certaines filières du Bac Pro. Il existe en outre un déficit en matière de conseil, d’information et d’orientation ainsi que des contraintes socioculturelles, liées notamment à la stigmatisation de la formation professionnelle et la volonté de poursuivre les études dans les filières classiques.
