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350 millions de dollars pour le développement du secteur financier

La Banque mondiale vient d’approuver un prêt de 350 millions de dollars destiné au secteur financier via un programme de développement du marché des capitaux et du financement des petites et moyennes entreprises. Ce prêt, dont le montant négocié initialement avec l'État se situait entre 300 et 450 millions de dollars, contribuera également à la pérennité financière de la Caisse marocaine des retraites.

Après le bâton, la carotte. Quelques jours après la publication d'un Mémorandum controversé sur le Maroc, la Banque mondiale a approuvé au profit du pays le tant attendu prêt destiné au renforcement du secteur financier via un programme de développement du marché des capitaux et du financement des petites et moyennes entreprises.
Le montant finalement accordé porte sur 350 millions de dollars, après des négociations ouvertes depuis l'année dernière avec l'État sur un prêt entre 300 et 450 millions de dollars.

Comme nous l’annoncions en exclusivité en mars 2016, il s’agit d’un «Prêt à l’appui des politiques de développement» pour le marché financier constituant la seconde tranche d’une série de deux opérations de financement. La première, portant sur un prêt de 300 millions de dollars, a été approuvée par le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale en avril 2014. Le nouveau prêt a pour objectif d’appuyer des réformes «de grande ampleur» dans le secteur de l’intermédiation financière au Maroc. Il permettra aux PME d’accéder à de nouvelles sources de financement, tout en améliorant le cadre de supervision bancaire. En effet, afin d’améliorer l’accès au financement et de promouvoir l’inclusion financière, cet appui de l’Institution de Bretton Woods permettra d’étendre les mécanismes de garantie publique des prêts. Il contribuera aussi à une meilleure information sur la solvabilité des nouveaux emprunteurs, ce qui facilitera les décisions de prêt, ainsi que l’émergence de nouveaux prestataires de services de paiement. «À long terme, les ménages et les petites entreprises qui n’ont pour l’instant qu’un accès limité, ou aucun accès, au système financier formel, verront leur situation financière s’améliorer. À l’heure où le secteur financier est confronté à de nouveaux risques liés à la croissance économique et à la diversification des entreprises marocaines vers l’Afrique, le prêt approuvé aujourd’hui donnera à la banque centrale du Maroc les moyens de surveiller de plus près l’activité des banques, et tout particulièrement celles qui font partie de grands conglomérats financiers d’importance systémique», souligne la Banque mondiale dans un communiqué. Cette manne financière favorisera, en outre, le développement du marché des capitaux en élargissant la gamme des instruments disponibles et en renforçant la protection des investisseurs marocains.

«Si son marché des capitaux est renforcé et si son économie est dynamique et tirée par le secteur privé, le Maroc sera à même de saisir de nouvelles opportunités d’investissement. Ce programme dotera le système financier marocain d’instruments qui l’aideront à allouer les ressources là où elles seront les plus productives, tout en garantissant la stabilité financière. C’est d’autant plus important que le Maroc devient un moteur du développement économique de l’Afrique», indique Gabriel Sensenbrenner, économiste principal spécialisé dans le secteur financier et chef d’équipe du projet à la Banque mondiale.

Et ce n’est pas tout. Comme nous l’indiquions en janvier dernier (www.lematin.ma), ce prêt «contribuera à la pérennité financière de la caisse de retraite de la fonction publique, qui pourra ainsi rester un important investisseur institutionnel». Selon la Banque mondiale, l’un des principaux chantiers sera la stabilisation des comptes de la Caisse marocaine des retraites (CMR). «L’âge de départ à la retraite est progressivement différé, et les cotisations sont augmentées. C’est la première étape d’une vaste réforme qui a pour objectif d’assainir le système de financement des retraites. Cette réforme a pour effet immédiat de relever le montant de la pension minimale afin d’améliorer le revenu des retraités les plus pauvres et d’augmenter la pension de réversion versée aux veuves. Toutes ces mesures avaient été promises par l’État aux fonctionnaires», est-il expliqué. 

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