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Au Maroc, la croissance économique est sans impact sur l'environnement

Le think tank OCP Policy Center, basé à Rabat, a publié une étude sur la corrélation entre les émissions de gaz à effet de serre et la croissance économique. Il en est ressorti que dans le cas du Maroc une politique énergétique en faveur de l’environnement peut être mise en place sans risquer d’avoir des répercussions négatives sur la croissance économique.

Au Maroc, la croissance économique est sans impact sur l'environnement
Les énergies renouvelables représentent, en 2014, 4,8% de la consommation énergétique nationale.

Pour comprendre l’impact de la croissance économique sur la qualité de l’environnement, dans un contexte mondial marqué par le changement climatique, OCP Policy Center vient de publier une nouvelle étude intitulée «Émissions de dioxyde de carbone et croissance économique au Maroc, une analyse de la courbe environnementale de Kuznet».
L'auteur de cette étude, Rim Berahab, rappelle qu'au Maroc, les émissions de CO2 ont suivi une tendance croissante durant la période 1971-2014, mais restent inférieures à celles d'autres pays de la région méditerranéenne comme la Tunisie, l’Espagne et la France. Avec 65,1% des émissions en 2014, la consommation de pétrole demeure la première source d’émission de CO2, suivie par le charbon (30,4%) et le gaz naturel (4,5%). Par habitant, la production d'électricité et les transports sont les plus polluants, suivis des secteurs d’industries manufacturières et des bâtiments et travaux publics. L'analyse de la relation entre les émissions de CO2 et la croissance économique adoptée par l'auteur repose sur l'hypothèse selon laquelle l’environnement s’améliore à long terme sous l’effet technologique de la croissance : «De nombreuses activités industrielles polluantes sont ainsi abandonnées aux dépens du secteur tertiaire dont les activités impactent moins l’environnement (...) plus de croissance économique entraîne un accroissement des émissions de CO2.

Ce qui implique qu’une politique énergétique en faveur de l’environnement peut être mise en place sans risquer d’avoir des répercussions négatives sur la croissance économique». Quid du Maroc ? L'auteur arrive à la conclusion qu’une hausse de 1% de la consommation d’énergie par habitant entraînerait une hausse de 1,12% des émissions de CO2. De même qu’un accroissement de 1% du PIB par habitant impliquerait une augmentation de 4,73% de telles émissions. «Ces résultats sont très encourageants pour le Maroc. Ce dernier a mis en place une stratégie de développement durable qui privilégie l’équilibre entre les dimensions environnementales, économiques et sociales à travers l’amélioration du cadre de vie des citoyens, le renforcement de la gestion durable des ressources naturelles et le développement des énergies renouvelables», conclut l'auteur qui rappelle que le Royaume envisage de porter la part des énergies renouvelables à 52% de sa capacité électrique à l'horizon 2030. 

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