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Le Parti du Rassemblement national des indépendants (RNI) tiendra les 19, 20 et 21 mai prochain son congrès national ordinaire à El Jadida. Cette décision a été prise lors de la dernière réunion de son bureau politique, au cours de laquelle les membres ont également entériné la feuille de route organisationnelle proposée par le président du RNI, Aziz Akhannouch. Cette feuille de route, présentée le weekend dernier à Agadir, a été élaborée suite à des visites et des rencontres du chef du parti avec les militants dans les douze régions. Le prochain congrès ordinaire sera ainsi une étape décisive pour la refonte des statuts et du règlement intérieur du parti de la colombe. Cette nouvelle vision stratégique avait été promise suite à son élection lors d’un congrès extraordinaire (le 29 octobre dernier), après la démission de Salaheddine Mezouar au lendemain des élections législatives du 7 octobre 2016. L’objectif est de moderniser et de développer les instances du parti. Que propose Aziz Akhannouch dans le cadre de cette restructuration ?
Dans cette stratégie qui doit être intégrée, lors de prochain congrès, aux statuts réglementaires et au règlement intérieur du RNI, le parti de la colombe table sur les bases. En effet, la première proposition émise dans ce sens veut faire du parti de la colombe une formation politique avec des points d’ancrage forts sur le plan local.
À cet effet, il s’inspire de la structure organisationnelle des groupes islamistes en proposant des «sections locales au niveau des quartiers et des douars». Ces sections dépendront des structures du parti au niveau des communes et des arrondissements. L’objectif est de s’assurer d’une présence dans toutes les zones du Royaume. Les coordonnateurs provinciaux, qui doivent assurer leur mandat selon un contrat programme, seront nommés par le président du parti. Le même scénario est envisagé en ce qui concerne les coordonnateurs régionaux, qui sont également choisis par le chef du parti. Il faut le souligner, cette idée de contrat programme signifie que les coordinateurs doivent l’exécuter en ayant à l’esprit le plan d’action général du parti ainsi que les plans d’action proposés au niveau de chaque province. Le contrat programme insiste également sur le recrutement de nouveaux adhérents.
S’agissant des instances centrales du parti, la feuille de route envisage de réduire le nombre des membres du conseil national. Il est proposé de le ramener à 200 membres au lieu de 800 actuellement. Ce qui devrait se traduire par plus d’efficacité et d’efficience dans ses travaux et ses activités. La feuille de route propose aussi la création de commissions sectorielles permanentes qui devraient travailler en concertation avec le bureau politique sur les grandes questions préoccupant le parti. La feuille de route propose en outre la création d’une commission commune entre les structures de toutes les régions comme un canal direct entre les responsables régionaux et le bureau politique.
Il est également proposé la création de commissions régionales d’arbitrage, une commission spéciale chargée du contrôle des finances, issue du conseil national, et la mise en place de correspondants régionaux et provinciaux sous la tutelle de l’administration centrale du parti. En plus de ces propositions, la nouvelle stratégie suggère de créer les sections parallèles de la jeunesse et des femmes, tant sur le plan local qu’au niveau central. Les présidents élus des deux sections seront automatiquement membres du bureau politique.
La feuille de route proposée veut qu'à partir du 25 mars, un premier projet de règlement intérieur soit élaboré, intégrant cette nouvelle structure. Ce qui devrait permettre de le finaliser début mai, c’est-à-dire avant la tenue du congrès national prévue du 19 au 21 mai prochain.
