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Cri d'alarme contre les effets du Brexit

L'Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA), celle des sous-traitants (CLEPA) et l'Association des constructeurs et des vendeurs d'automobiles de Grande-Bretagne (SMMT) ont clamé leurs inquiétudes sur les perturbations que pourrait provoquer la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE.

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L'industrie automobile européenne a récemment mis en garde contre les effets désastreux que pourrait avoir le Brexit sur ce secteur qui emploie près de 12,2 millions de personnes sur le continent. À la veille du sommet extraordinaire des 27 de l'Union européenne (UE) à Bruxelles, destiné à adopter les «orientations de négociations» de l'Union sur le Brexit, l'Association européenne des constructeurs automobiles, celle des sous-traitants (CLEPA) et l'Association des constructeurs et des vendeurs d'automobiles de Grande-Bretagne ont clamé leurs inquiétudes sur les perturbations que pourrait provoquer la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE, lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

Le marché unique européen a en effet garanti entre le Royaume-Uni et les autres pays de l'UE un commerce sans droit de douane des voitures, mais aussi des pièces détachées utilisées pour leur assemblage. «Actuellement, les industries automobiles de l'UE et du Royaume-Uni sont étroitement intégrées (...) Tout changement dans ce niveau d'intégration aura très certainement un impact négatif sur les fabricants dans l'UE et en Grande-Bretagne», a prévenu Erik Jonnaert, secrétaire général de l'ACEA. «L'objectif doit vraiment être de limiter l'impact du Brexit (...) Ne pas avoir de droit de douane est un point de départ évident», a martelé Sigrid de Vries, secrétaire générale du CLPEA. «Si des droits de douane étaient imposés, il faudrait d'une façon ou d'une autre contrebalancer ces coûts et cela aurait un impact sur les sous-traitants, les fabricants, mais aussi les clients, car les prix des voitures augmenteront et cela affectera la demande, la profitabilité et aura un effet sur l'emploi», a poursuivi Mme de Vries. Questionné sur le nombre d'emplois que le Brexit pourrait coûter, Jonnaert a refusé de «spéculer» sur un chiffre, indiquant que cela dépendrait des négociations. Mike Hawes, directeur général de SMMT, a aussi souligné la perte que pourrait représenter pour le secteur le départ de personnel non britannique du fait de conditions de séjour plus difficiles après le Brexit. Plus de la moitié des voitures et 90% des camionnettes fabriquées en Grande-Bretagne l'an passé ont été achetées par des clients en Europe. Inversement, sept automobiles sur dix vendues au Royaume-Uni proviennent de l'UE. 

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