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Des avocats d'affaires font la promotion de l'Afrique

Les acteurs marocains de l’investissement en capital sont également actifs en Afrique. En marge de la Conférence annuelle de l’investissement en capital, qu’ils ont organisée mercredi à Casablanca, une rencontre a mis quatre pays africains particulièrement sous les feux des projecteurs. Des avocats d’affaires opérant dans ces pays ont spécialement fait le déplacement à Casablanca pour dresser un tableau des opportunités et convaincre les investisseurs marocains.

Des avocats d'affaires font la promotion de l'Afrique
Le secteur des infrastructures est à la recherche d’investissements dans le Ghana, le Sénégal, le Kenya et la Guinée.

La stratégie africaine du Maroc séduit. Et les acteurs économiques des pays d’Afrique s'activent pour attirer les investissements marocains. Dernier exemple en date, la tenue, mercredi à Casablanca, d’une rencontre animée par DLA Piper, cabinet d’avocats international, sur le thème «Investir en Afrique». Organisée par la filiale africaine de ce cabinet, en marge de la Conférence annuelle de l’investissement en capital, cette réunion avait pour objectif de présenter les opportunités d’investissement immédiates dans 4 pays africains : Ghana, Sénégal, Kenya et Guinée. Quelles sont les opportunités offertes par ces pays ?

Ghana

Le Ghana pointe à la 108e position du classement Doing Business 2017. En 2015, il était considéré comme le deuxième meilleur marché de pétrole et de gaz en Afrique, selon un sondage réalisé auprès d’investisseurs pétroliers et gaziers par le Global Petroleum Survey. «Le pays bénéficie d’une réglementation attractive pour les investisseurs intéressés par les hydrocarbures africains», a expliqué Sally Hayfron-Benjamin Boaten, avocate d’affaires, spécialisée dans le secteur pétrolier et gazier, au cabinet Rendorf Chambers. Parmi les projets phares du pays, le Ghana 1000. Il s’agit d’un projet intégré de production d’électricité de 1.300 mégawatts (MW) à réaliser en deux phases. Ce projet ambitionne de devenir le plus grand parc énergétique de l’Afrique subsaharienne. Il permettra de réduire les coûts énergétiques du pays de 35% par rapport au coût de l’électricité produite à partir de pétrole brut léger. Les infrastructures portuaires présentent également des opportunités d’investissement. Le pays a entamé, par exemple, le projet d’extension du port de Tema pour un budget global de 1,5 milliard de dollars. «D’autres opportunités dans les secteur bancaire et des assurances sont à saisir», affirme Boaten.

Sénégal

Les investisseurs recherchent avant tout de la stabilité. «C’est pourquoi cet élément a été intégré dans la stratégie “Sénégal Émergent 2035” adoptée par le pays», a expliqué Mouhamed Keben, Managing Partner du cabinet d’avocats d’affaires sénégalais Geni & Kebe. Cette stratégie repose sur 3 axes, dont celui du «renforcement de la sécurité, de la stabilité et de la gouvernance…» Classé à la 147e position dans le rapport Doing Business, le Sénégal a démarré d’énormes projets structurants. «Nous avons, entre autres, démarré de grands chantiers ferroviaires», a indiqué Kebe. Le pays a en effet décidé la construction d’un nouveau réseau ferroviaire de 1.520 km sur les 5 prochaines années. Un projet colossal qui nécessitera plus de 2,12 milliards d’euros. En parallèle, le pays a adopté une loi visant la production de 15% de l’énergie primaire à partir d’énergie renouvelable (hors biomasse) en 2025. Dans ce cadre, le pays a lancé plusieurs programmes d’appels d’offres.

Kenya

La sécurisation des investissements est une question qui revient souvent lorsque des investisseurs potentiels prospectent au Kenya. C’est le constat partagé par Haanee Khan, expert en droit commercial au cabinet Kenyan IKM. Ce spécialiste des fusions et acquisitions transnationales explique qu’un travail de fond est aujourd’hui en cours, au Kenya, pour faire de l’environnement des affaires un écosystème plus sûr et attractif. «Le Kenya disposait d’un système assez protectionniste auparavant. Les choses sont en train de changer aujourd’hui», a déclaré Khan. Classé par Doing Business 2017 à la 92e position, le Kenya offre des opportunités d’investissement dans le secteur minier, des infrastructures et des technologies de l'information. Le pays compte, à titre d’exemple, construire Konza Technology City, pôle technologique près de Nairobi, pour un budget global de 14,5 milliards de dollars.

Guinée

Membre de l’espace économique Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA), comme le Sénégal, la Guinée «est un excellent environnement pour les investissements marocains», a affirmé d’emblée Mohamed Sidiki Sylla, associé fondateur du cabinet d’avocats d’affaires Sylla & Partners. Pour cet expert de la rédaction des contrats, le pays, 163e dans le classement Doing Business 2017, offre un environnement juridique favorable à l’investissement (Investor-friendly laws). Plusieurs secteurs présentent de sérieuses opportunités pour les capitaux marocains, notamment dans le secteur minier. «Ce secteur est à la recherche d’investisseurs capables de prendre en charge des projets de taille. Nous avons ainsi des projets d’extension de mines qui nécessitent des investissements de 5 milliards de dollars et plus», a révélé Sylla. D’autres opportunités existent dans le secteur portuaire et la construction.

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