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Des hommages à des figures emblématiques du cinéma maghrébin et arabe

C’est au Théâtre Mohammed VI à Oujda qu’a été donné lundi dernier le coup d’envoi du sixième Festival maghrébin du film d'Oujda sous la thématique «La culture, une locomotive du développement». Se poursuivant jusqu’au 8 avril, sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette édition est dédiée au défunt Abdellah Mesbahi.

Des hommages à des figures emblématiques du cinéma maghrébin et arabe
En ouverture du Festival, un vibrant hommage a été rendu à la comédienne marocaine Amina Rachid.

Les cinq pays du Maghreb prennent part à cet événement annuel aux côtés de certains invités du reste de l’Afrique, notamment des producteurs, des réalisateurs, des acteurs et des professionnels du secteur, ainsi que des critiques de cinéma. La cérémonie d’ouverture de cette sixième édition s’est distinguée par les hommages rendus à des figures emblématiques du cinéma national, maghrébin et arabe, comme la comédienne marocaine Amina Rachid, l'acteur égyptien Mohamed Taoufik, l'actrice tunisienne Doura Zarouak et le ministre belge des Jeunes d'origine marocaine, Rachid Medrane.

Une attention particulière a été réservée au regretté doyen des réalisateurs marocains Abdellah Mesbahi, en présence de sa fille Imane Mesbahi. Un moment de grande émotion en hommage à ce grand cinéaste très connu dans le monde arabe. «Cette dédicace du festival du nom de mon père me touche énormément. Elle représente pour moi la célébration de toute sa carrière et me rappelle sa relation particulière avec la ville d’Oujda, avec laquelle il a toujours gardé un lien permanent, en envoyant aux salles de cinéma les films de l’Orient qu’ils demandaient. Il était aussi très lié avec les propriétaires de salles. Il était en quelque sorte leur parrain et défendait l’existence des salles. De ce fait, je tiens à remercier les organisateurs de ce festival en la personne de Khalid Sli qui ne ménage aucun effort pour le rayonnement de cet événement, dont nous avons tous besoin pour montrer les nouvelles productions et échanger avec les créateurs du secteur», renchérit la réalisatrice Imane Mesbahi.

Le défunt Jamal Eddine Dkhissi, qui fut consacré l’année précédente par le festival, a lui aussi mérité un dernier adieu à travers un petit film qu'ont consacré les organisateurs à son ultime passage à Oujda. «Notre objectif primordial consiste à promouvoir la culture cinématographique dans cette région, puis à soutenir les jeunes talents dans le domaine. C’est pour cette raison qu’on invite tous ceux qui sont intéressés par ce secteur, ainsi que le public cinéphile, à participer à toutes les activités programmées en dehors des projections des films, à savoir le colloque international et les tables rondes», souligne Khalid Sli, président du Festival du film maghrébin.

Rappelons que le jury de cette édition est présidé par le penseur marocain Noureddine Affaya. Celui-ci sera entouré de la réalisatrice algérienne Mina Kassar, le critique et journaliste iraquien Kaïss Kassim, la réalisatrice mauritanienne Meryem Benbirouk et le réalisateur tunisien Abellatif Benamar. Par ailleurs, le jury de la Fédération nationale des cinéclubs est formé de son ancien membre Mohamed Hafidi, le membre de l'association Qobs du cinéma à Errachidia Hicham Aïdi et le membre de l'association Al Amal nationale de la culture Bouchta Machrouh. Ces deux jurys ont la tâche de départager les six longs métrages et les 12 courts métrages qui participent aux différents Prix du festival. «Notre Association Ciné Maghreb vise à renforcer la notoriété du Festival qui ne cesse de croître dans la ville d'Oujda et sa région, et ce depuis la première édition.

Nous sommes en train de passer de la reconnaissance à l'institutionnalisation, afin de faire de la ville une destination cinématographique, touristique et culturelle. Pour la concrétisation de nos aspirations, nous allons faire appel à des partenaires de taille, comme l’Université Mohammed 1er avec laquelle nous allons signer une convention de partenariat. Une autre collaboration est en train de voir le jour avec les responsables du cinéma au Sultanat d’Oman. Puis nous sommes en train de discuter des possibilités de travailler avec le Fespaco (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou)», précise Khalid Sli qui n’a pas manqué d’évoquer les deux colloques retenus pour cette édition : «La culture, une locomotive du développement» et «La révolution numérique et la mouvance arabe» où vont intervenir des critiques littéraires et des critiques de cinéma, des réalisateurs et des producteurs, notamment Az Alarab Alaoui, Rachid Medrane, Imane Mesbahi, Abdellatif Benamar pour le premier. Le deuxième sera animé par Khalil Damoun Ahmed Chaouki, Kaïss Kassim et Walid Sif. «Les jeunes de la région de l’Oriental bénéficieront d’ateliers techniques, artistiques et de rencontres destinées spécialement à la réalisation et au scénario, avec le réalisateur tunisien Wassim Korbi, le professeur et critique marocain Youssef Aït Hammou, l’Égyptien Walid Sif et Mohamed Charaf Bencheikh», ajoute Khalid Sli.

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