La nouvelle vague du judo marocain devra batailler dur avant de prétendre toucher un jour les étoiles. Les judokas marocains ayant participé le week-end dernier à l’Open africain de Casablanca ont certainement mesuré le chemin qui leur reste à parcourir. Certes, le Maroc a décroché trois médailles (1 en or et deux en bronze), mais l’écart avec les meilleurs mondiaux est encore énorme. Le directeur technique national, Christian Chaumont, dans une vidéo postée sur le site officiel de la Fédération, a préféré parler de la reconstruction de l’équipe et non de recherche de résultats : «Cette année post olympique, on n’est pas dans une recherche de résultats, mais dans la reconstruction de l’équipe nationale avec des jeunes», a-t-il indiqué.
Le technicien français a, en outre, ajouté que le but était que les athlètes apprennent à travailler toutes leurs lacunes. «Aujourd’hui, on s’aperçoit qu’ils perdent tous au sol. Ils ne connaissent absolument pas la liaison au sol. On essaye de mettre beaucoup de choses en place, mais on ne peut pas tout travailler en même temps et d’un seul coup. Je ne suis pas magicien. On ne peut pas transformer les athlètes en cinq mois. Il va falloir du temps. On va laisser un peu de temps aux athlètes pour mûrir. Sur l’ensemble, on a vu une équipe de jeunes assez motivée et assez disciplinée», a-t-il analysé. Autrement dit, la phase de la reconstruction n’est encore qu’à ses débuts, malgré la bonne volonté de bien faire affichée par certains : «On attendait de la combativité. On l’a trouvée chez certains dans certaines catégories. On a vu des jeunes qui avaient envie et qui se battaient. On a vu des jeunes prendre des cinquièmes places, bien que le niveau de la compétition ait été très relevé. Il y avait plusieurs Français qui sont sur des podiums en championnat de France. On a eu deux ou trois médailles olympiques. On a des jeunes comme Issam Bassou qui a à peine 18 ans et qui se retrouve cinquième dans un open, c’est de bon augure. On est satisfait de la façon de faire des athlètes. Il faut juste un peu de patience». De son côté, Asmaa Niang, médaillée d’or de cet Open, a affiché sa satisfaction. «Je pense que cet Open est satisfaisant. Je vois qu’il y a beaucoup de progression», a-t-elle souligné.