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Entre attaques terroristes et pressions politiques, Londres entame les pourparlers du Brexit

Le gouvernement britannique a entamé, lundi, des négociations difficiles sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne dans une conjoncture marquée par des tensions politiques internes et des attaques terroristes.

Entre attaques terroristes  et pressions politiques, Londres entame les pourparlers du Brexit
Des enquêteurs sur les lieux de l'attaque à Londres frappant des fidèles musulmans près de la mosquée de Finsbury Park, en plein ramadan. Ph. AFP

Les pourparlers pour le Brexit interviennent après la perte par les Conservateurs de la majorité parlementaire absolue aux législatives anticipées du 8 juin, les attentats de Manchester et de Londres ainsi qu'après l’incendie de la tour Grenfell. Dans tous ces événements tragiques, des critiques virulentes ont été exprimées par l'opposition travailliste et certains Britanniques contre la politique ou la réaction de la Première ministre Theresa May, des critiques ayant affecté sa cote de popularité et servi les intérêts de son rival du Labour Jeremy Corbyn. En dépit de ces difficultés imprévues aux enjeux politiques majeurs, Theresa May a maintenu le calendrier des négociations du Brexit, ce qui montre sa détermination à aller de l'avant dans le processus de divorce avec l'UE, un processus irréversible qui doit durer deux ans. Theresa May se rendra à son tour à Bruxelles pour un sommet avec les 27 autres dirigeants de l'UE.

La Première ministre aura l'occasion de présenter sa vision du Brexit et des futures relations de son pays avec l'UE. Mme May veut reprendre le contrôle de l'immigration, une des raisons clefs du choix des Britanniques de quitter le bloc communautaire. Plus de 3,6 millions de citoyens européens vivent au Royaume-Uni, dont environ un tiers dans la grande région de Londres, selon les derniers chiffres de l’Office national des statistiques. Sur le front sécuritaires, Theresa May a promis lundi de combattre le terrorisme sous toutes ses formes après une nouvelle «attaque terroriste» à Londres, frappant cette fois des fidèles musulmans près de la mosquée de Finsbury Park, en plein ramadan. Cette attaque «nous rappelle que le terrorisme, l'extrémisme et la haine prennent de nombreuses formes, et notre détermination à les combattre quel que soit le responsable». L'incident vient après une série d'attaques survenues en Grande-Bretagne. Le 3 juin, huit personnes ont été tuées et 50 blessées à la suite d'une attaque menée par trois islamistes à l'aide d'un véhicule bélier et de couteaux envers des piétons sur le London Bridge puis dans le marché couvert de Borough Market.

Le 22 mai, un attentat a fait 22 morts, dont des enfants et des adolescents, à la sortie d'un concert de la chanteuse Ariana Grande à Manchester. Le 22 mars, un homme a foncé sur des piétons sur le Westminster Bridge et a poignardé à mort un policier avant d'être tué. Son attaque a fait cinq morts. Par ailleurs, l'incendie d'une tour de logements sociaux la semaine dernière à Londres a fait 79 morts ou présumés morts, un bilan qui pourrait encore s'aggraver. 

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