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Exploration des causes des dérives extrémistes et sectaires

Aujourd’hui sera donné le coup d’envoi des travaux du colloque international «Les nouveaux territoires de l'identité : la fabrication du radicalisme». Organisé par le Centre international de dialogue et de recherche sur les identités subjectives et sociales, présidé par Faouzi Skali et Charles Melman, sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ce colloque, qui se poursuit jusqu’au 19 février, s’ouvre en présence notamment d'André Azoulay, conseiller de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Exploration des causes des dérives  extrémistes et sectaires
Le penseur soufi, coprésident du Centre international de dialogue et de recherche sur les identités subjectives et sociales, Faouzi Skali.

Aujourd'hui, le colloque international «Les nouveaux territoires de l'identité : la fabrication du radicalisme» s’ouvre au Centre international de dialogue et de recherche sur les identités subjectives et sociales avec un programme axé sur diverses thématiques : «Radicalisme et fracture sociale», «Théologie et spiritualité face au radicalisme», «Religion et politique» ou encore «Clinique de la radicalisation, comment en sortir ?» Ces thèmes réuniront de nombreux conférenciers nationaux et internationaux jusqu’au 19 février. «La grande originalité de ce colloque est d'avoir su réunir des spécialistes de renommée mondiale de différents domaines et disciplines de recherche pour tenter de comprendre dans ses racines l'émergence du phénomène de l'extrémisme dans nos sociétés actuelles, que celui-ci soit de nature populiste ou religieuse», indique à ce propos Faouzi Skali, écrivain, penseur soufi, président du Festival international de Fès de la culture soufie et coprésident du Centre international de dialogue et de recherche sur les identités subjectives et sociales.

Parmi les participants, on retient notamment André Azoulay, conseiller de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui donne le coup d’envoi de ce colloque, aux côtés d'Ahmad Abbadi, secrétaire général de la Ligue Mohammadia des oulémas du Maroc, Assia Alaoui, ambassadeur itinérant de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et politologue, Mostapha Bousmina, président de l'Université euro-méditerranéenne de Fès, Bariza Khiari, sénatrice de Paris, vice-présidente du Sénat de 2011 à 2014, membre du Groupe sénatorial d’amitié France-Maroc et présidente de l’Institut des cultures d’Islam (ICI), et François-Xavier Tillette, consul général de France.

La matinée du premier jour de ce colloque sera consacrée à la thématique «Radicalisation et fracture sociale». Présidée par Mohamed Metalsi, doyen de la Faculté euro-méditerranéenne des sciences humaines et sociales de Fès, cette partie du colloque réunira le psychiatre et psychanalyste Marc Darmon, le politologue, spécialiste de l'Islam et du monde arabe contemporain Gilles Kepel, et l’écrivain, cofondateur du Festival de Fès des musiques sacrées du monde et de son forum «Une âme pour la mondialisation», Faouzi Skali. Pour ce dernier, les événements de l'actualité liés aux dérives extrémistes et sectaires doivent, pour être compris et cernés, être abordés avec une certaine profondeur de champ historique. «Par un ensemble d'amalgames et de confusions, que nous essayerons de dissiper et d'éclaircir lors de ce colloque, une version sectaire et dévoyée de l'Islam se présente aujourd'hui, et jusque dans les discours des médias, comme la version intégrale, pure et orthodoxe de cette religion. De là un débat, qui a souvent cours et qui ne manquera pas d'être évoqué lors de nos échanges, concernant le fait de savoir s'il y a une vraie différence entre Islam et islamisme et si ce dernier n'est finalement que le noyau dur ou l'essence du premier. D'où d'ailleurs les confusions et ambiguïtés qui peuvent naître autour du terme de “radicalisme”, qui laisse justement supposer qu'il s'agit là d'un retour aux racines ou à l'essence d'une pensée ou d'une religion», précise Faouzi Skali.

Concernant le terme «radicalisme», le président du Festival de Fès de la diplomatie culinaire explique qu’il l’a maintenu avec toutes les précautions nécessaires, en l'utilisant dans sa version anglaise, «radicalism», pour décrire la volonté d'entreprendre une réforme sans concession et souvent outrancière, qui rentre en rupture avec les lois et les institutions établies et préconise le passage à la violence. L’après-midi de ce premier jour du colloque sera entièrement dédiée à la séance consacrée à la thématique «Théologie et spiritualité musulmanes face à la radicalisation», qui sera présidée par l’avocate et islamologue Courtney Erwin. Ce débat réunira Anne Catheline, ingénieure d’études à l’Université, arabisante, Ahmad Abbadi, théologien, Driss Fassi Fihri, vice-président de l'Université Al Qarawiyyîn, Bariza Khiari, sénatrice française et présidente de l’Institut des cultures d’Islam.

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