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Focus du HCP sur la région de Tadla-Azilal

Le Royaume a célébré, le 10 août, la Journée nationale des Marocains résidant à l’étranger. Le Haut Commissariat au Plan (HCP) a mené une enquête sur ce segment de la société originaire de la région de Tadla-Azilal. L’Espagne représente la première destination, suivie de l’Italie et de la France. La crise économique qui a frappé certains pays d'accueil européens en 2008 n'a pas été sans conséquence.

Focus du HCP sur la région de Tadla-Azilal
La totalité des émigrants de plus de 15 ans est née au Maroc et jouissait de la nationalité marocaine à la naissance. Ph. Reuters

Le Maroc célèbre chaque année la Journée nationale des Marocains résidant à l'étranger (MRE), le 10 août. Une enquête du Haut Commissariat au Plan dans la région de Tadla-Azilal montre que «la hiérarchie des pays d’accueil s’est beaucoup modifiée au fil du temps, entre le pays à l’arrivée et le pays actuel de résidence des émigrants. Ainsi, la France est dans une position marginale qui s’effrite de surcroît. L’Espagne recule comme pays d’accueil tandis que l’Italie avance.

De nouveaux horizons apparaissent sur la scène migratoire : la Belgique, l'Allemagne et le Portugal», rapporte le HCP. Selon ces résultats, ces émigrants sont en grande majorité des hommes (77%) dont les 30-39 ans représentent 43%
du total. «La totalité des émigrants de plus de 15 ans est née au Maroc et jouissait de la nationalité marocaine à la naissance», poursuit le HCP. Cependant, la crise économique qui a frappé certains pays d'accueil européens en 2008 n'a pas été sans conséquence sur les MRE. Le HCP s'est intéressé aux cas de l'Espagne et de l'Italie : «les émigrés marocains de Tadla-Azilal en Espagne ont perdu des emplois dans le secteur formel, ce qui les a poussés au départ. En revanche, ils ont pu, tant bien que mal, garder des emplois dans le secteur informel en Italie et donc ont été moins contraints au départ», a constaté le Haut Commissariat. Parmi les émigrants qui ont quitté leur région depuis l’an 2000, les trois quarts, étaient des agriculteurs, exploitants ou ouvriers agricoles, suivis des artisans, ouvriers qualifiés et manœuvres.

Les professions supérieures et même les cadres moyens sont rarissimes chez les partants. Autre constat : plus des trois quarts des émigrants actuels sont devenus salariés et seule la moitié bénéficie d’une certaine protection juridique et d’une permanence dans l’emploi (...) Même si les émigrants actuels ont amélioré leurs conditions d’emploi par rapport à leur situation initiale au Maroc, ainsi que les revenus générés par leurs nouvelles activités, ils n’ont pas connu une mobilité professionnelle notable. De plus, les envois d'argent à leur famille resté au pays semblent mode d'après ces résultats : «les montants transmis vers leur ménage d’attache sont relativement modestes. Seuls 20% ont reçu plus de 4.000 dirhams par an.

Ces transferts servent essentiellement à satisfaire les besoins quotidiens : la nourriture, les vêtements, les achats d’articles ménagers ou encore le loyer se taillent la part du lion (25%). Les frais médicaux ne représentent que 3,7% de ces transferts d'argent.
En revanche, des dépenses qui pourraient stimuler le développement économique de la région, tels que l’épargne (1,7%) et le démarrage d’une entreprise (0,2%), ne représentent qu’une faible part. 

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