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Hakim Ghazali présente ses «Jardins secrets» à Casablanca

Les œuvres de Hakim Ghazali sont exposées jusqu’au 15 juin à So Art Gallery.

Hakim Ghazali présente ses «Jardins secrets» à Casablanca
La calligraphie a joué un grand rôle dans le développement artistique de Ghazali, un art qu’il avait déjà pratiqué étant encore enfant.

L’artiste Hakim Ghazali expose jusqu’au 15 juin ses œuvres à la So Art Gallery de Casablanca. Intitulée «Jardins secrets», cette exposition met l’accent sur la créativité à multiples facettes de l'artiste, en se basant sur une sélection stricte de ses œuvres. Dans sa peinture, Hakim Ghazali relève non seulement le défi des aspects purement formels, mais se soucie également de thèmes philosophiques que spirituels, en somme, les questions existentielles de l'Homme, aussi bien que celles se rapportant à Dieu, questions qui se reflètent dans son travail d’artiste. En réduisant ses moyens picturaux, il s'efforce d'exprimer le noyau principal et d'apporter ses visions et ses vues intérieures dans le rapport avec le monde extérieur qui lui est bien tangible.

La calligraphie a joué un grand rôle dans le développement artistique de Ghazali, un art qu’il avait déjà pratiqué étant encore enfant. Il a été initié à cet art par le maître Ali Haj Ahmed. Mais il en a fini très tôt avec les règles strictes selon lesquelles la calligraphie classique est travaillée. Il a utilisé toutes les méthodes possibles qu'il avait apprises pour sa propre libre expression. Ainsi donc, la connaissance des interprétations diverses des lettres individuelles de l'alphabet arabe a joué un rôle important. Ceci explique pourquoi une lettre particulière se retrouve souvent sur ses peintures, comme la lettre Noun. L'autre grande influence sur l'art de Ghazali a commencé par un jeu auquel il jouait durant son enfance dans le jardin enclos de sa grand-mère. Le jeu consistait à écrire et dessiner sur les murs du jardin puis à observer avec attention ses graffitis s’estomper lentement jusqu’à disparaître complètement. Il a effectivement utilisé un pinceau et de la peinture, mais il avait tellement dilué la peinture dans l'eau que ses griffonnages étaient absorbés par le mur.

Cette récurrence constante de peintures aussitôt créées aussitôt disparues l’amena à imaginer un univers caché qui se dissimulerait derrière ce qui nous est visible, et que pour y accéder, on aurait besoin d’une clé spéciale. Beaucoup de ses œuvres rappellent ses premiers essais d'écriture sur les murs pour observer ensuite la disparition des lettres. Sous toutes ces couches de peinture se devinent des lettres, des mots ou même des phrases entières, qui sont parfois encore lisibles, quoique toujours presque complètement obscurcies. Dans ces mêmes tableaux, on retrouvera souvent le même motif carré qui fait penser à un jardin, comme celui dans lequel Ghazali a passé une grande partie de son enfance. Aujourd'hui encore, il travaille dans un jardin enclos situé dans un coin de campagne retirée. Le motif carré qui revient dans ses tableaux est un symbole renvoyant à un jardin, aussi bien terrestre que céleste, mais aussi au jardin secret intérieur qui se niche dans le cœur de l’Homme. En parallèle avec l'exposition, sera publié un catalogue dont l’introduction a été rédigée par la Princesse Sybille de Prusse, qui est elle-même artiste et vit à Berlin. Elle s’est passionnée pour le travail de Hakim Ghazali et la dimension englobant le monde de sa mission artistique qui va au-delà des questions purement esthétiques. La Princesse Sibylle de Prusse préconise un dialogue culturel, tout comme Hakim Ghazali. 

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