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Hommage à l’œuvre «multidimensionnelle» de feu Léopold Sédar Senghor, «éminent» artisan de la renaissance africaine

L'Académie du Royaume du Maroc a célébré, jeudi à Rabat, la mémoire de feu Léopold Sédar Senghor (1906-2001), un grand poète et homme politique sénégalais à l’œuvre «multidimensionnelle» où confluent poésie, philosophie et esthétique, le tout autour de notions prônant la paix et l'entente entre les hommes.

Hommage à l’œuvre «multidimensionnelle» de feu Léopold Sédar Senghor, «éminent» artisan de la renaissance africaine
Abdeljalil Lahjomri a tenu à louer le combat particulier de feu Senghor pour affirmer l'essence même de tout un continent, l'Afrique. Ph. DR

Lors d'une journée d'hommage à l'ancien Président sénégalais, feu Senghor, un parterre de chercheurs nationaux et internationaux a mis en exergue les multiples aspects de son œuvre à la fois politique, philosophique et culturelle, mais aussi le parcours exceptionnel de l'un des plus «éminents» artisans de la renaissance africaine. À cette occasion, le secrétaire perpétuel de l'Académie du Royaume, Abdeljalil Lahjomri, a tenu à louer le combat particulier de feu Senghor pour affirmer l'essence même de tout un continent, l'Afrique, tout en mettant en relief le côté «émouvant» de cette journée d'hommage, initiée sous le thème «Sur les traces de Léopold Sédar Senghor».

En effet, cette journée, qui s'inscrit dans le cadre de la participation active de l’Académie au programme d’animation culturelle «Afrique en Capitale», se propose de rendre hommage à l'un de ses «illustres» membres, dont la contribution au rayonnement de cette institution remonte à 1980, a fait valoir M. Lahjomri. Pour sa part, Kum'a Ndumbe III, docteur en histoire et professeur aux Universités de Yaoundé, Berlin et Lyon, a tenu à tracer les contours d'un «aîné d'Afrique», Senghor, le penseur, le poète, et l'homme d'État de vision non seulement pour son pays, le Sénégal, mais aussi pour le continent, bref un homme qui a su léguer un héritage «digne». Pour Driss El Yazami, président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), feu Senghor a été un fils de l'Afrique qui a contribué à l'élaboration d'«une feuille de route» de l'émancipation du continent africain. C'est aussi un homme d'État et poète qui a su concilier politique et culturel, mais aussi un penseur qui a longuement travaillé sur le binôme de l'«universalité et le particulier», et ce en réfléchissant sur un universalisme «pluriel» et «enrichi», lequel sujet jouit encore d'une grande actualité aussi bien au Maroc que dans le monde entier, a fait observer M. El Yazami. Quant à Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musées, qui a rappelé la célébration à Rabat de l’«Afrique en capitale», qui fête «notre appartenance à l'Afrique, constituante majeure de notre identité», a relevé l'esprit africain «immortel» de cet homme de poésie, de philosophie et de culture, dont la pensée constitue une source inépuisable d'inspiration, même à l'époque actuelle.

Parallèlement à cette journée d’hommage, l’Académie du Royaume du Maroc accueille une exposition de la Fondation Léopold Sédar Senghor qui revient, en textes et en images, sur le parcours de cette personnalité africaine. Cette journée d’hommage sera clôturée par un récital poétique et musical organisé autour de l’œuvre du défunt poète, né le 9 octobre 1906, à Joal, au Sénégal. Léopold Sédar Senghor avait délivré un discours lors de la toute première session de l’Académie, tenue en 1980 à Fès. Il y réaffirmait son attachement à la construction d’une civilisation de l’Universel privilégiant le métissage et le dialogue des cultures, contre le repli
identitaire.

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