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Le Royaume du Maroc signe la déclaration ministérielle dite «MedFish4Ever» de Malte

Le ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, a appelé, jeudi à Malte, à la nécessité d'agir en vue d'assurer la durabilité de la pêche en Méditerranée, qui connaît une baisse de ses stocks halieutiques avec ses répercussions sur la situation de milliers de pêcheurs et de leurs familles.

Le Royaume du Maroc signe la déclaration ministérielle dite «MedFish4Ever» de Malte
Plus de 85% des stocks halieutiques en Méditerranée subissent une exploitation dépassant les limites biologiques.

L'Union européenne et sept pays de la Méditerranée se sont engagés, jeudi à Malte, pour les dix prochaines années à suivre de près l'évolution des stocks de poissons, fortement menacés dans des eaux appauvries par la surpêche. La Déclaration de Malte dite «MedFish4Ever» a été signée par les pays de la Méditerranée, dont le Maroc. «La Méditerranée, qui a pour spécificité d’être une mer partagée entre plusieurs États, connaît une situation préoccupante notamment une baisse de ses stocks halieutiques avec des répercussions sur la situation de milliers de pêcheurs et de leurs familles», a souligné le ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, qui a rappelé que le Maroc a déjà «placé le développement durable et la préservation de ses ressources naturelles au cœur de ses priorités». Le ministre a affirmé que «l’action unilatérale d’un pays ne permettra pas de répondre aux enjeux posés. Une coordination des différents États riverains de la Méditerranée s’avère nécessaire», donnant comme exemple le redressement de la pêcherie du thon rouge qui a bénéficié de démarches basées sur la concertation et la coordination entre les États riverains. Il a ainsi appelé à ce que la conférence de Malte puisse être une occasion propice pour la définition des moyens à mettre en œuvre pour instaurer une nouvelle gouvernance visant la durabilité de la pêche en Méditerranée au niveau environnemental, économique et social, appelant les participants à la nécessité de «réfléchir ensemble mais aussi d’agir ensemble».

Organisée les 29 et 30 mars à Malte par la Commission européenne, cette conférence vient consolider les acquis réalisés depuis la conférence de Venise en 2003 qui avait donné un bon élan aux pratiques de pêche responsables en Méditerranée. Plus de 85% des stocks halieutiques en Méditerranée subissent une exploitation dépassant les limites biologiques. Une situation alarmante qui met en péril toute l’organisation sociale et économique établie autour des activités côtières dans le bassin méditerranéen, où le personnel travaillant à bord des navires dépasse à lui seul les 300.000. Lors du forum de la mer d'El Jadida de mai 2016, Saad Belghazi, consultant de la Banque mondiale, avait souligné que si la pêche de la sardine se fait sans pression sur l’Atlantique, en Méditerranée en revanche il y a une surpêche de 35% du volume permis à la pêche «d’où la difficulté à préserver la ressource». Saad Belghazi avait également cité le cas du poulpe et du merlu également surpêchés à hauteur, respectivement, de 45 et 81% du volume autorisé. 

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