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Journée de manifestations contre le Président, cité dans un scandale de corruption au Brésil

Les Vénézuéliens ont continué à manifester samedi dernier lors d'une nouvelle journée de protestations contre le Président Nicolas Maduro, cité par des publicitaires brésiliens, détenus dans le cadre du vaste scandale de corruption «Lavage express».

Journée de manifestations contre le Président, cité dans un scandale de corruption au Brésil
Le Venezuela est secoué par une vague de manifestations hostiles au Président socialiste Nicolas Maduro, qui ont souvent dégénéré en affrontements avec les forces de l'ordre et en pillage.

Alors que les manifestations au Venezuela ont fait en six semaines 38 morts et des centaines de blessés, au moins 155 civils ont été emprisonnés sur ordre de tribunaux militaires depuis le début de cette vague protestataire le premier avril dernier. Dans une tentative désespérée de fuite en avant, le gouvernement continue de mobiliser ses troupes pour soutenir le projet de l'Assemblée constituante voulue par le Chef de l'État, et ce malgré le net rejet de l'opposition, qui l'accuse de chercher à contourner l'organisation d'élections libres dignes d'une «véritable
démocratie».

Au Brésil, deux publicitaires détenus dans le cadre du vaste scandale de corruption, «Lavage express», ont avoué avoir reçu des millions de dollars de pots-de-vin, notamment du Président vénézuélien, afin de financer la campagne de son prédécesseur Hugo Chavez en 2012. À l'époque, M. Maduro était le ministre des Affaires étrangères de M. Chavez. «Maduro me payait presque toutes les semaines, directement au ministère, et me remettait l'argent», a affirmé Monica Moura, épouse et associée en affaires de Joao Santana, publicitaire responsable des campagnes présidentielles de Dilma Rousseff en 2010 et 2014. Les deux ont été condamnés en février à huit ans de prison pour blanchiment d'argent dans le cadre de l'affaire Petrobras, le plus gros scandale de corruption de l'histoire du Brésil, et collaborent depuis avec la justice dans l'espoir d'obtenir une réduction de peine. Mme Moura a chiffré à plus de 10 millions de dollars, remis sous forme de mallettes de billets, l'argent versé par M. Maduro, dans sa déclaration au juge, dont une vidéo a été rendue publique par le Tribunal suprême fédéral (STF) du Brésil.

Samedi, le Défenseur du Peuple, Tarek William Saab, a indiqué qu’un groupe de manifestants a retenu deux policiers vénézuéliens durant une dizaine d'heures à San Cristobal (ouest), les obligeant à demander la liberté d'opposants détenus. Libérés depuis vendredi soir, les deux agents de la police nationale ont été encerclés au cours d'une manifestation contre le Président Nicolas Maduro et retenus dans une maison, selon le responsable de cette autorité chargée de veiller au respect des droits de l'homme.

Dans ce même registre, l’ONG Foro Penal a annoncé que 260 personnes ont été jugées par l'armée, en violation de la Constitution qui prévoit que seuls les soldats doivent être présentés devant des tribunaux militaires. Parmi elles, 155 ont été envoyées en prison, les autres étant soit blanchies soit placées en liberté conditionnelle.
La procureure générale du Venezuela, Luisa Ortega, a dénoncé mercredi ce recours aux tribunaux militaires à l'encontre des civils arrêtés lors des manifestations. Juger des civils par l'armée est une «pratique des dictatures», a également commenté le secrétaire général de l'Organisation des États américains (OEA), Luis Almagro, l'un des plus critiques à l'international envers la situation vénézuélienne, qui a aussi suscité l'inquiétude de Washington, de l'ONU et de l'Union européenne. Le Venezuela est secoué par une vague de manifestations hostiles au Président socialiste Nicolas Maduro, qui ont souvent dégénéré en affrontements avec les forces de l'ordre et en pillage. 

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