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L'économie chinoise s'est essoufflée en 2016 sous l'effet de l'immobilier et de l'endettement

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L’économie chinoise s’est essoufflée en 2016. La croissance du pays est attendue au plus bas depuis 26 ans, selon un panel d’experts, tandis que les moteurs qui soutiennent l’activité risquent de caler cette année. D'après la prévision médiane de 23 experts sondés par l'AFP, la croissance du produit intérieur brut (PIB) chinois a ralenti l'an dernier à 6,7%, après avoir trébuché à 6,9% en 2015. Ce serait le plus faible taux de croissance de la deuxième économie mondiale depuis 1990, mais conforme aux anticipations du pays, qui visait une croissance entre 6,5 et 7%. Le chiffre officiel, à publier demain, sera scruté de près en dépit d'une fiabilité contestée : le géant asiatique représente 30% de la croissance planétaire et reste la première puissance commerciale. Certes, Pékin maintient les apparences : après une croissance de 6,7% sur chacun des trois premiers trimestres de 2016, les analystes attendent une nouvelle stabilisation (+6,7%) sur octobre-décembre, souligne l’agence tricolore.

Mieux : les prix sortie d'usine progressent à un rythme inédit depuis cinq ans – de bon augure pour la demande – et la production industrielle comme manufacturière a accéléré. Mais à quel prix ? Les piliers de l'économie chinoise sont fragiles : une embardée du crédit alimentée par des taux accommodants, des dépenses publiques fortement accrues dans les infrastructures et surtout une envolée du marché immobilier, observe Claire Huang, analyste à la Société Générale, citée par l’AFP.


Les grandes métropoles ont vu le prix du mètre carré neuf s'envoler (+40% sur un an dans certaines villes), les Chinois plébiscitant la pierre faute d'autres investissements rémunérateurs. Or, immobilier et construction représentent environ 15% du PIB chinois. «Une part substantielle de la croissance de 2016 provient des services de ventes immobilières», estime Brian Jackson, analyste d’IHS Market. Dans le même temps, le gonflement des crédits immobiliers participe à l’irrépressible dérive de l'endettement : la dette publique et privée avoisine 250% du PIB. En réaction, plusieurs dizaines de villes ont durci les règles d'achat et d'obtention d'un crédit, dans l'espoir de juguler la bulle immobilière.

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