Les opérations sont toujours en cours pour supprimer les dernières poches du groupe terroriste de l'État islamique (EI) dans le nord-est de la deuxième ville d'Irak, Mossoul. Des combats se déroulaient dans deux zones où sont notamment situés des palais présidentiels et un hôtel, a précisé à l'AFP le général Abdulghani al-Assadi, haut responsable au sein des unités d'élite du contre-terrorisme (CTS). Ces forces ont été en première ligne pour la reprise de la partie est, qui marque une étape majeure dans l'offensive d'envergure lancée le 17 octobre par Bagdad. Trois mois étaient nécessaires aux dizaines de milliers de combattants des forces irakiennes et kurdes, appuyés par l'aviation de la coalition internationale dirigée par Washington, pour encercler Mossoul et reprendre l'est de la ville. Selon les estimations des Nations unies, quelque 750.000 personnes vivent toujours dans la partie ouest, qui inclut la vieille ville et des lieux stratégiques comme la mosquée où le leader de l'EI Abou Bakr al-Baghdadi avait proclamé un «califat» en juin 2014.
Les combats dans Mossoul sont rendus difficiles par la présence des habitants, qui étaient estimés à deux millions avant la prise de la ville par l'EI. Environ 150.000 personnes ont été déplacées par les combats depuis trois mois, selon l'ONU. La perte de Mossoul affaiblirait fortement l'EI, qui a déjà perdu en 2016 près de 23% du territoire qu'il contrôlait en Irak et en Syrie.