Menu
Search
Samedi 04 Mai 2024
S'abonner
close
Accueil next Spécial Marche verte

L’association Jossour-Forum organise une deuxième rencontre à Tanger

L’association Jossour-Forum des femmes marocaines a récemment organisé, à Tanger, sa deuxième rencontre pour l’«Évaluation des mécanismes de promotion de la représentation politique des femmes au Maroc».

L’association Jossour-Forum organise  une deuxième rencontre à Tanger
L’association Jossour a organisé les 20 et 21 avril dernier une table ronde régionale à Tanger sur l’évaluation de la représentation politique des femmes au Maroc.

En mars dernier, l’association Jossour-Forum des femmes marocaines avait lancé, en partenariat avec la Fondation Friedricht Ebert Stiftung, une étude participative intitulée «Évaluation des mécanismes de promotion de la représentation politique des femmes au Maroc». Dans ce cadre, l’association a organisé les 20 et 21 avril dernier une table ronde régionale à Tanger sur l’évaluation de la représentation politique des femmes au Maroc. Cette rencontre a pour objectif d’évaluer la situation actuelle, de relever les obstacles ou les résistances, d’identifier les leviers et les opportunités et de proposer des mécanismes électoraux effectivement démocratiques et bien plus équitables pour les femmes.

«Cet événement fait suite à une rencontre organisée sur Rabat les 2 et 3 mars dernier et qui a vu la concertation d’une panoplie de députées et de conseillères communales de différents fronts, de la société civile, d’experts et d’universitaires de Rabat, mais aussi des provinces du Sud pour se concentrer sur la représentation politique des femmes», indique l’association Jossour dans un communiqué. «À Tanger, des femmes élues ou qui en ont fait l’expérience, venues de différentes villes du nord du Royaume, comme Ouezzane, Larache et Tanger, des militantes associatives et des médias ont également contribué à cette démarche participative dans le cadre de cette grande étude qui cible, de façon objective, le diagnostic de tous les mécanismes qui permettent aux femmes d’accéder aux communes, au Parlement et même au gouvernement. Tout est passé au crible fin, à travers leurs expériences : quota, liste nationale, liste additive, postes de prise de décision, système électoral, mesures de financement, partis politiques et leurs structures, critères de sélection des candidats, mentalités, stéréotypes, mesures de discrimination positive… Tout porte à croire qu’il faudrait reconsidérer tous ces outils et les faire évoluer pour une meilleure représentation des femmes dans la sphère politique au Maroc», poursuit la même source.
À l’issue de cette rencontre, les intervenantes ont lancé un appel à œuvrer pour l’effectivité des droits constitutionnels des femmes, à travailler sur l’article 19 de la Constitution et sur l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes de discriminations (Apald), mais aussi, à revoir les mécanismes (quota, listes…), de travailler sur la parité horizontale et verticale, à développer et asseoir un argumentaire dans le cadre d’une stratégie globale et pérenne visant de nouveaux mécanismes pour les échéances électorales de 2021.

«Pour les élues, il est nécessaire de renforcer le leadership des femmes au sein des partis politiques, de développer leur réseautage, de prévoir des mécanismes de financements des campagnes électorales des femmes et de capitaliser les expériences des femmes élues», ont recommandé les intervenantes. Et d’ajouter «Quant aux partis politiques, il est temps pour eux d’accompagner les lois organiques d’obligations contraignantes, de promouvoir le leadership féminin et de mener des campagnes en leur sein pour garantir la pleine égalité entre hommes et femmes». Au mois de septembre, une conférence internationale aura lieu, avec la participation de l’Allemagne, de l’Espagne, de la France, de la Tunisie, de l’Algérie, de la Belgique, du Cameroun ainsi que d’autres pays de l’Afrique subsaharienne. 

Lisez nos e-Papers