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L’expérience marocaine dans le secteur des assurances mise en valeur

Les travaux de la quarante-et-unième assemblée générale de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines ont pris fin, jeudi à Marrakech, par un appel à l’implication des pouvoirs publics dans la couverture des risques spéciaux en s’inspirant du modèle marocain.

L’expérience marocaine dans le secteur des assurances mise en valeur
Cette grand-messe africaine a été marquée par la reconduction du Sénégalais Adama Ndaye à la tête de la Fanaf pour un second mandat de trois ans.

Placées sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI et initiées sous le thème «Enjeux réglementaires et défis opérationnels : quelle stratégie pour l’assurance africaine au cours de la prochaine décennie ?» les Assises de la Fédération des sociétés d’assurance se sont déroulées sur quatre jours. Elles ont été l’occasion pour plus de 1.200 décideurs de haut niveau de l’assurance, du courtage, de la réassurance, de la régulation et de la finance, en provenance de 59 pays d’Afrique et d’ailleurs, de poser les jalons de la mise en place de l’assurance électronique dans les pays de la zone de Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima) et d’examiner moult questions portant notamment sur la notation financière et la réassurance.

Cette grand-messe africaine a été marquée, entre autres, par la reconduction du Sénégalais Adama Ndaye à la tête de la Fédération des sociétés d'assurances de droit national africaines (Fanaf) pour un second mandat de trois ans, l’adhésion à la Fédération de 10 nouvelles sociétés, dont les marocaines AXA Assurance, la Marocaine Vie, Saham Assurance et Wafa Assistance, ainsi que par l’approbation par acclamation des comptes de l’exercice 2016, du programme de travail du bureau exécutif pour l’année 2017 et du budget pour le même exercice. Il a été, en outre, décidé de tenir la prochaine assemblée générale de la Fédération panafricaine en février 2018 à Kigali, au Rwanda.
Pour ce qui est de la question fondamentale de la transformation digitale, l’accent a ainsi été mis sur la nécessité pour les assureurs de se positionner au cœur des stratégies digitales et de développer une culture au sein des sociétés permettant à l’ensemble des collaborateurs de s’adapter à la révolution digitale. Sur ce point précis, Adama Ndaye a confié au journal «Le Matin» que l’assemblée générale a retenu le principe de digitalisation de l’assurance africaine dans un cadre réglementaire souple, tout en s’inspirant des expériences réussies en Afrique et en tenant compte des intérêts des assurés. Au regard des coûts que cela pourrait générer, il a été toutefois recommandé aux régulateurs d’encourager la mutualisation des soumissions technologiques permettant la digitalisation, a-t-il ajouté. Adama Ndaye a également fait savoir que son second mandat à la présidence de la Fédération sera placé sous le signe de la modernisation de la visibilité, du développement des marchés et de la restauration du climat de confiance entre assureurs et superviseurs.

«Je pense qu’il faudrait aujourd’hui travailler main dans la main pour bâtir un secteur des assurances qui soit fort, vertueux et respecté en Afrique», a-t-il indiqué. Pour lui, ce secteur évolue à des dimensions variables dans le continent. À ce titre, il a estimé que le principal levier de développement du secteur reste sans conteste la réglementation et la supervision, soulignant à cet égard la nécessité de tirer largement parti des règles en vigueur ailleurs afin de les contextualiser et les adapter à l’environnement africain.

La longue et riche expérience marocaine dans le secteur des assurances a aussi été largement mise en évidence lors de ce forum organisé par la Fédération marocaine des sociétés d’assurances et de réassurance (FMSAR) en étroite collaboration avec la Fanaf. Dans ce registre, le président de la Fanaf avait lui-même qualifié le Maroc de «géant» en la matière et déclaré en substance «voir l’expérience marocaine dans la mise en œuvre il y a vingt ans (…) nous a fait réaliser qu’il était possible pour l’assurance africaine d’opérer sa mue». Et d’ajouter : «L’alignement du taux de pénétration de l’assurance dans l’espace traditionnel sur celui du Maroc induirait un triplement du chiffre d’affaires de cet espace». L’Afrique représente aujourd’hui seulement 1,5% du marché global de l’assurance, alors qu’elle compte plus de 13% de la population mondiale. En dépit de cette situation, plusieurs compagnies marocaines d’assurances avaient tourné leurs regards vers le continent il y a bien des années, que ce soit à travers des prises de participation, des rachats de filiales ou l’ouverture d’antennes. D’ailleurs, cinq sociétés nationales figurent dans le top 15 des assureurs du continent, de par la taille des primes émises. Créée en 1976, la Fanaf regroupe quelque 207 sociétés d’assurances, de réassurance et des fonds de garantie automobile de 29 pays. 

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