Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next L'humain au centre de l'action future

L’histoire de l’immigration rifaine décortiquée

Dans la foulée de ses nombreuses activités annuelles, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) a organisé, mardi dernier à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc, un triple événement abordant la thématique de l’immigration des Marocains aux Pays-Bas. Une exposition de photographies, un livre et un documentaire étaient au menu de «L’Histoire des Marocains aux Pays-Bas : présence et mémoire».

L’histoire de l’immigration rifaine décortiquée
Ce triple événement a eu lieu mardi dernier à la Bibliothèque nationaledu Royaume du Maroc à Rabat. Ph. Kartouch

Un moment historique confirmant, encore une fois, que le CCME porte un intérêt particulier à la culture, notamment le travail sur la mémoire qui est l’une de ses priorités. «Cet événement rentre dans le cadre de nos activités, dont l’immigration représente un point crucial dans l’histoire du Maroc. Celle des Marocains, de l’ancienne génération, aux Pays-Bas a été marquée par leur intégration dans la culture du pays, en apprenant la langue néerlandaise et en respectant son mode de vie. Nos femmes, dans le temps, ont même intégré le marché du travail. Ce qui n’est pas le cas actuellement, où il y a plus de problèmes, surtout pour les deux dernières générations, dont certains de nos concitoyens refusent de s’intégrer, alors que les Pays-Bas tiennent à leur diversité et leur démocratie. Donc nous sommes appelés à développer notre culture pour pouvoir vivre en paix avec eux, dans le respect et la fraternité. De ce fait, le livre et l’exposition que le CCME présente ont pour objectif la préservation de la mémoire de l’immigration marocaine qui fait partie de la mémoire nationale et humaine», souligne Abdellah Boussouf, secrétaire général du CCME.

À son tour Son Excellence l’ambassadeur des Pays-Bas au Maroc, Désirée Bonis, a tenu à féliciter le CCME pour tout le travail qu’il accomplit dans ce sens, à travers son soutien effectif et continu aux Marocains résidant à l'étranger. «Nous sommes déjà à la troisième génération d’immigrants marocains aux Pays-Bas. Plus de 400.000 de mes concitoyens sont d’origine marocaine. Ce qui a contribué favorablement à l’enrichissement de la culture de notre pays et à son épanouissement. Sachant que certains de ces concitoyens se sont distingués et brillé dans plusieurs secteurs. Une contribution à laquelle les Pays-Bas attachent énormément d’importance», renchérit Mme Bonis qui a cité des noms de Marocains qui se sont imposés dans des postes-clés aux Pays-Bas.

Par ailleurs, le photographe Robert de Hartog s’est dit très honoré d’avoir pu concrétiser son désir d’écrire cette histoire à travers son objectif. «J’ai beaucoup d’amis marocains qui sont bien intégrés. Et je suis très content de vivre dans un pays où les Marocains ont un rôle dans la vie politique et culturelle», précise-t-il.
Cet événement consacré à l’immigration fut également une occasion pour présenter le livre «Histoire des Marocains aux Pays-Bas : présence et mémoire» d’Abdellatif Maaroufi, chargé de mission au CCME, qui a confirmé que l’immigration au Maroc est un des actes fondateurs de la société et de la culture marocaine.

«Car l’histoire du Maroc est une histoire des migrations au pluriel. Elle a son importance dans le développement économique, social et culturel. Mais, on ne lui accorde pas assez d’intérêt», explique Abdellatif Maaroufi. Et d’ajouter que cet ouvrage a nécessité des recherches approfondies et une grande documentation «pour aborder les quatre axes de travail sur lesquels je me suis basé pour le réaliser, à savoir la période de contact entre les deux pays, la période de l’immigration, la période de l’installation et la période de la double citoyenneté. Des portraits furent accomplis pour illustrer chacune des périodes». L’événement s’est clôturé par la projection du documentaire «Anâaq !» traitant de l’histoire de l’immigration rifaine. Ce film, réalisé par l’Association Hiwaar aux Pays-Bas et Sharpeye production, fut suivi d’un débat fructueux en présence de l’équipe du film. Un travail colossal pour lequel le CCME méritait d’être salué.

Lisez nos e-Papers