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L’opposition veut des mesures concrètes de lutte contre la corruption

Le gouvernement poursuit la mise en œuvre des dispositions de la stratégie nationale de lutte contre la corruption. Une Commission nationale anticorruption a été créée à cet effet et un appel d’offres a été lancé pour choisir le prestataire qui accompagnera le ministère dans la mise en place d’un Project Management Office pour assurer la mise en œuvre de la Stratégie. Toutefois, ces mesures sont loin de satisfaire l’opposition.

L’opposition veut des mesures concrètes  de lutte contre la corruption
La lutte contre la corruption demande un engagement politique.

Les actions entreprises par le gouvernement dans le domaine de la lutte contre la corruption sont loin de satisfaire les groupes parlementaires de l’opposition. En effet, lors de l’examen de la question de la stratégie nationale de lutte contre la corruption au sein de la Commission de justice, de législation et des droits de l'Homme de la Chambre des représentants, des voix se sont élevées demandant un engagement plus fort de l’Exécutif.

Parmi ces voix, celle de l’ancien chef de groupe du Parti authenticité et modernité (PAM), Abdellatif Ouahbi. Ce dernier a souligné que la lutte contre la corruption passe forcément par des politiques efficaces et pratiques qui permettent aux citoyens de sentir la différence et retrouver la confiance dans les institutions. Selon ce parlementaire, «les récents incidents survenus à Al Hoceïma ont démontré que les citoyens ne croient plus aux slogans, mais veulent du concret».

M. Ouahbi n’a pas hésité à accuser ouvertement le gouvernement de pratiquer «la corruption constitutionnelle». Pour lui, cette corruption est illustrée par le retard pressenti dans la mise en place de l’Instance nationale de probité et de lutte contre la corruption, prévue par la Constitution de 2011. «Comment peut-on abandonner une institution constitutionnelle et passer à l’élaboration d’autres stratégies», s’est interrogé le parlementaire.

Du côté, du gouvernement, le nouveau ministre en charge de la Réforme de l’administration et de la fonction publique, Mohamed Ben Abdelakader, semble vouloir faire de la lutte contre la corruption l’une de ses priorités. Dans de récentes déclarations accordées au journal «Le Matin», il a affirmé qu’après l’adoption du décret de création de la Commission nationale anticorruption (CNAC), «nous sommes en train de préparer la tenue de sa première réunion sous la présidence du Chef du gouvernement».

Le responsable gouvernemental, et après l’adoption en Conseil de gouvernement du décret relatif à cette commission, a lancé un appel d’offres pour choisir le prestataire devant accompagner le gouvernement dans l’exécution et le suivi de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption. Il s’agit de mettre en place un dispositif PMO (Project Management Office) qui supervise et coordonne toutes les actions qui seront entreprises dans le cadre de cette stratégie.

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