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La BAD demande le soutien de la Nouvelle banque de développement de l’Inde

Le président de la Banque africaine de développement (BAD) a invité la Nouvelle banque de développement (NBD) à offrir son soutien au programme «Éclairer et électrifier l’Afrique», l’une des cinq grandes priorités de la BAD pour la transformation du continent africain.

La BAD demande le soutien de la Nouvelle banque de développement de l’Inde

Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Kinwumi Adesina, invite la Nouvelle banque de développement (NBD) à offrir son soutien au programme «Éclairer et électrifier l’Afrique», l’une des cinq grandes priorités de la BAD pour la transformation du continent africain. «Je me réjouis de ce que la Nouvelle banque de développement ait entrepris d’investir dans le secteur énergétique et je voudrais vous inviter à nous rejoindre dans cette tâche colossale qui est d’éclairer l’Afrique et de l’alimenter en énergie», a déclaré Adesina à l’occasion des deuxièmes assemblées annuelles de la NBD, qui se sont tenues à New Delhi, début avril. Saluant la rapidité du démarrage et l’approbation de projets énergétiques de la NBD, dont certains en Afrique, pour un total de 1,5 milliard de dollars, le président de la BAD a invité l’institution à faire davantage pour le continent africain, qui a besoin, selon lui, de toute l’aide possible pour accélérer sa croissance et son développement économiques. «L’Afrique s’avère propice aux entreprises et, malgré la conjoncture actuelle mondiale, les pays africains continuent de faire preuve de résilience dans leur croissance.

Les économies africaines ont enregistré une croissance de 2,2% en 2016, un taux qui devrait grimper à 3,4% en 2017, selon les projections», affirme le président de la banque cité dans un communiqué de l’institution. Douze pays africains ont même connu une croissance de plus de 5% en 2016, vingt autres atteignant 3 à 5%, poursuit-il.

«L’Afrique offre des opportunités illimitées. Nul doute que l’avenir appartient à l’Afrique», ajoute Adesina, soulignant que la population du continent égalera celle de l’Inde et de la Chine réunies, et sa classe moyenne en plein essor décuplera la demande des consommateurs. «Pour la BAD et l’Afrique, les partenariats s’avèrent d’autant plus nécessaires dans le secteur des infrastructures énergétiques, qui devrait être une priorité urgente au vu des 645 millions d’Africains dépourvus d’accès à l’électricité, soit plus de la moitié de la population du continent», indique la BAD. «Nous sommes déterminés à faire en sorte que cela change sans plus tarder. C’est pourquoi la BAD a lancé le New Deal pour l’énergie en Afrique», explique Adesina. Le New Deal vise à atteindre l’objectif de l’accès universel à l’électricité dans les dix ans. Concrètement, la Banque projette d’investir 12 milliards de dollars dans le secteur énergétique au cours des cinq prochaines années et de réunir 40 à 50 milliards de dollars de fonds supplémentaires auprès du secteur privé. «Notre programme consiste à connecter 130 millions de personnes au réseau électrique et 75 millions de personnes à des sources d’électricité hors réseau, et à offrir à 150 millions de personnes un accès à une énergie de cuisson propre», précise Adesina.

La Banque qui affirme avoir pris les devants sur des enjeux liés aux énergies renouvelables, appelant à une «Révolution du hors réseau» en Afrique, héberge l’Initiative pour les énergies renouvelables en Afrique (AREI). Une initiative conçue avec l’Union africaine, qui a attiré 10 milliards de dollars d’engagements d’investissement de la part de pays du G7. La Banque entend également puiser aux sources de financement nationales, notamment via les caisses de retraite du continent, afin de combler le déficit de financement des projets d’infrastructures en Afrique, chiffré à 50 milliards de dollars par an. Notons que d’ici à 2025, le total des actifs des caisses de retraite africaines devrait atteindre 1.300 milliards de dollars, selon les calculs, tandis que les recettes fiscales du continent dépassent déjà les 500 milliards de dollars par an, outre les 164 milliards de dollars que représenteraient les fonds souverains. 

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